Réformes de le SNCF, le premier round débute



Lundi 19 Février 2018


Les premières rencontrent sont prévues entre le gouvernement et des représentants de la SNCF. Chacun fourbi ses armes dans un conflit durable qui aura pour enjeu l’opinion publique.



ILD
Le terrain a été préparé des deux côtés. La réforme de la SNCF est le prochain dossier du gouvernement. La couleur a été annoncée avec le rapport Spinetta, commandée par le gouvernement, et il ne fait aucun doute qu’une opposition frontale se prépare entre les syndicats et le gouvernement.
La remise du rapport a déjà déclenché d’importantes contestations de la part des syndicats qui ont vu une déclaration de guerre dans les grandes lignes exposées. Sur les ondes ce lundi matin, les représentants syndicaux ont annoncé que la bataille serait rude. Le fait que la ministre ait été une haute responsable de l’entreprise a déjà été largement du doigt comme démonstration de son incapacité à être impartiale. Par ailleurs, fidèle à la méthode de ce quinquennat, le gouvernement entame sa phase de contestation alors même que la feuille de route semble déjà bien fixée.

«  Guillaume Pepy, président du groupe et PDG de SNCF Mobilités, Frédéric Saint-Geours, président du conseil de surveillance, et Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, seront reçus à Matignon pour évoquer les profondes réformes préconisées par le rapport remis jeudi.  Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, Unsa, SUD et CFDT) seront, eux, reçus séparément au ministère des Transports. De son côté, le Premier ministre Edouard Philippe rencontrera les représentants des usagers et des régions le reste de la semaine » rapporte L’Expansion.

L’enjeu principal est dans la communication. De part et d’autre on a réalisé que le véritable arbitre sera l’opinion publique. Le gouvernement serine que la réforme est là pour réparer un réseau ferroviaire défaillant et améliorer le service. Les syndicats dénoncent le « sabordage du chemin de fer français » avec la disparition anticipée de certaines liaisons.

D’un point de vue opérationnel, quelques points ont été définis. « Parmi les pistes évoquées dans le rapport commandé à l'ex-président d'Air France Jean-Cyril Spinetta: une transformation en "sociétés nationales à capitaux publics" des deux principales composantes de l'entreprise, SNCF Mobilités et SNCF Réseau, aujourd'hui établissements publics à caractère industriel et commercial, et la fin du statut de cheminot à l'embauche. Une ouverture à la concurrence est prévue fin 2020 pour les TGV et fin 2023 pour les TER » précise le magazine.

Capucine Davignon