Rachat historique : EDF relance la filière nucléaire française



Vendredi 31 Mai 2024


Le rachat de la branche nucléaire de General Electric par EDF, officialisé par Emmanuel Macron, représente un tournant majeur pour l'industrie nucléaire française et la ville de Belfort.



Un soulagement pour Belfort et ses habitants

L'annonce du rachat par EDF de la branche nucléaire de General Electric, officialisée le 31 mai, marque un tournant pour les employés de l'usine de Belfort. Selon Damien Meslot, maire de Belfort, cette décision apporte un « rayon de soleil » après de nombreuses années marquées par l'incertitude et les licenciements. En 2015, la vente de la branche énergie d'Alstom à General Electric avait suscité de grandes attentes, mais s'était finalement traduite par une vague de licenciements et une spirale de déclin économique pour la région.

Avec cette reprise, EDF reprend les activités de maintenance et de fabrication des turbines Arabelle, essentielles pour les centrales nucléaires. Ce rachat est perçu comme une garantie de stabilité et de visibilité pour les employés, assurant la pérennité de cette activité stratégique. Emmanuel Macron a souligné l'importance de cette transaction pour revitaliser la filière nucléaire française et créer des milliers d'emplois dans le secteur.

La reprise des activités nucléaires de General Electric par EDF aura des répercussions significatives pour Belfort et la région Bourgogne-Franche-Comté. La consolidation de cette filière sous pavillon français renforce la souveraineté énergétique du pays et sécurise l'emploi local. Près de 2 500 salariés en France, dont plus de 1 300 à Belfort, sont directement concernés par ce rachat.

Intérêt stratégique et bénéfices pour la France

Le rachat par EDF de la branche nucléaire de General Electric présente plusieurs avantages stratégiques pour la France. En réintégrant la production des turbines Arabelle, EDF peut mieux contrôler la chaîne de valeur de ses projets nucléaires et optimiser les coûts. Cette acquisition s'inscrit également dans la relance du programme nucléaire français, avec la construction prévue de nouveaux réacteurs EPR2.

L'opération a aussi des implications géopolitiques, notamment en ce qui concerne les relations avec les États-Unis et la présence de clients russes parmi les partenaires de General Electrics. Emmanuel Macron a confirmé que toutes les problématiques liées à ces aspects ont été résolues, sécurisant ainsi les licences nécessaires à la poursuite des activités.

La région Bourgogne-Franche-Comté, bien que ne disposant pas de réacteurs nucléaires, abrite une part importante de la chaîne de valeur industrielle essentielle à cette filière. Le président Macron a annoncé que cette acquisition permettra de relancer la production des turbines Arabelle, tant pour les besoins domestiques que pour l'exportation. Cette démarche s'inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la compétitivité et l'indépendance énergétique de la France.

Adélaïde Motte