Prêt-à-porter : Celio relance Camaïeu après l’avoir sauvé de la liquidation judiciaire en 2022

Celio inaugure douze magasins intégrant Be Camaïeu

Le 29 août 2024 marque une étape importante pour Celio avec l’ouverture de ses premiers magasins intégrant la marque Be Camaïeu. En tout, douze boutiques ont été inaugurées en France et en Belgique, dont dix « Be Stores » qui combinent les offres de Celio et Be Camaïeu, ainsi que deux points de vente exclusivement dédiés à cette nouvelle ligne féminine.

Lors de son intervention sur France Bleu Nord, ce jeudi 29 août 2024, le PDG de Celio, Sébastien Bismuth a exprimé sa « vraie fierté » d'avoir relancé cette marque emblématique. Sébastien Bismuth a souligné que cette relance fait partie d’une stratégie à long terme, visant à transformer les magasins Celio en espaces mixtes capables d’attirer à la fois une clientèle masculine et féminine.

Relancer la filière de prêt-à-porter

En décembre 2022, Celio a acquis Camaïeu pour 1,8 million d’euros lors d’une vente aux enchères, mais a pris la décision stratégique de ne pas reprendre les 511 magasins de l’enseigne, trop endettés pour être viables. Cette décision, bien que difficile, a permis à Celio de se concentrer sur la relance de la marque sous une forme plus agile en vue d'adapter sa nouvelle offre aux réalités du marché actuel. « Nous aurions pu créer Celio Women, mais nous sommes tellement identifiés sur le vêtement masculin que les femmes ne seraient pas entrées dans les magasins et les hommes n’auraient pas compris », a expliqué Sébastien Bismuth dans les colonnes de Libération, soulignant ainsi l’importance de conserver l’identité de Camaïeu pour cette nouvelle offre.

Pour soutenir cette relance, comme ce dernier le précise à nos confrères de Libération, Celio a investi entre 15 et 20 millions d’euros pour moderniser ses magasins, recruter du personnel et développer sa nouvelle offre mixte. Cet investissement reflète l’ambition de Célio de s’imposer comme un acteur incontournable du prêt-à-porter féminin et témoigne par la même occasion de son dessein de relancer la filière du prêt-à-porter, mise en difficulté depuis l'arrivée de la fast-fashion, notamment de Shein et Temu.