Le recul est évident, mais le groupe assure repartir à l’offensive. Voilà comment on pourrait résumer la position de Renault. « Nissan a annoncé aujourd'hui son intention de céder ses activités russes. L'ajustement de Nissan, publié en normes comptables japonaises et comptabilisé au titre de l'exercice 2022/2023, se traduira dans le résultat net de Renault Group du 2nd semestre 2022 par une contribution négative estimée à 331 millions d'euros( (avant retraitements IFRS) . Cette transaction n'impactera pas la marge opérationnelle, le free cash-flow et les perspectives financières de Renault Group » annonce Renault.
Au lieu de se contenter de ces explications, le groupe, qui assure ne pas être en péril, a présenté dans la foulée les projets de Renault Korea Motors (RKM). « Renault Korea Motors (RKM) révèle les nouvelles lignes d'un véhicule dévoilant les nouvelles ambitions de la marque en Corée du Sud. Il reflète les capacités d'une nouvelle plateforme dont la production débutera en 2024. Cette révélation est le symbole du renouveau de RKM qui s'engage en Corée du Sud. RKM renforcera ses activités de recherche et développement en faveur de l'écosystème sud-coréen en termes de logiciels, de connectivité et d'électrification, ainsi que de compétitivité. RKM a l'intention d'investir plus de 900 millions d'euros au cours des six prochaines années » continue le même communiqué.
L’approche a beau être cousue de fils blanc, elle n’en demeure pas moins efficace. Car elle montre que les déboires russes n’ont pas remise en question la vitalité du groupe : « La nouvelle ambition de RKM contribuera à l'aspect international du plan Renaulution en assurant la rentabilité et la compétitivité des activités en Corée du Sud, et en apportant encore plus de fonctionnalités premium auprès des clients. » Un marché se ferme, d’autres opportunités et lieux de dynamisme s’ouvrent.