Pour Sapin, c’est aux entreprises de prendre leurs responsabilités



Lundi 18 Aout 2014


Le ministre des Finances, Michel Sapin a expliqué au quotidien Libération que face à la croissance amorphe, les entreprises devaient elles aussi prendre leur responsabilité. Le message du gouvernement est clair : les entreprises qui touchent le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) doivent investir pour relancer l’économie.



«Je souhaite, et je le dirai à l'université d'été du Medef, que chacun prenne ses responsabilités. Le gouvernement a pris les siennes, je souhaite que l'Europe le fasse aussi. Mais il faut que les entreprises prennent les leurs » explique Michel Sapin, ministre des Finances dans les colonnes de Libération.
 
Après que les chiffres d’une croissance nulle pour le deuxième trimestre consécutif sont sorties dans la presse, le ministres des Finances veut envoyer un message clair aux entreprises. «Il y a une responsabilité évidente des entreprises françaises. Nous leur donnons des moyens pour investir, embaucher, innover. Elles doivent saisir cette chance» continue le ministre.

Pas de changement de politique

Face aux critiques qui ont émergé de toute part sur la stratégie du gouvernement, le ministre persiste et signe. Ce n’est pas la stratégie politique ou le pacte de responsabilité qui doivent être remis en question. Selon lui, le gouvernement s’est déjà suffisamment engagé pour agir sur la situation «notre responsabilité, c'est de le mettre en oeuvre, afin de redonner aux entreprises les marges qu'elles connaissaient en 2007, et qui se sont écroulées entre 2007 et 2012. Il faut leur permettre d'investir et d'embaucher. C'est une politique qui complète le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), qui entre en vigueur cette année et montera en puissance d'ici à 2017».
 
En s’exprimant dans les colonnes de Libération, le ministre a donné un avant goût du discours qu’il tiendra lors de l’université d’été du Medef. L’événement se tiendra les 27 et 28 aout à Jouy-en-Josas dans les Yvelines. Le gouvernement compte beaucoup sur cette occasion pour s’assurer du soutien du patronat qui a critiqué à plusieurs reprises l’application du Pacte de responsabilité. Face à ces attaques, le ministre est déjà prêt, selon lui « Le pacte en tant que tel n'est pas encore en vigueur, donc il ne peut être considéré comme la cause de la situation actuelle. »

La Rédaction