Numericable, l’Autorité de la concurrence autorise le rachat de Virgin Mobile



Jeudi 27 Novembre 2014


Après avoir été autorisé à acheter SFR, l’Autorité de la Concurrence vient de donner son accord pour que Numericable rachète également l’opérateur mobile Virgin Mobile. Même si ce petit opérateur numérique représente moins de 3% des parts de marché du secteur, cette nouvelle renforce encore plus le groupe détenu par Altice.



Qui va arrêter Numericable et sa boulimie dans le secteur des télécoms français ? Pour l’instant, il est certain que ce n’est pas l’Autorité de la concurrence qui va calmer les ardeurs de la société détenue par le groupe Altice. « Après avoir obtenu l'accord de l'Autorité de la concurrence concernant le rapprochement entre Numericable et SFR en échange de concession, c'est maintenant le rachat de l'opérateur mobile virtuel Virgin Mobile, cédé par Omer Telecom, qui vient d'être validé » rappelle Génération Nouvelles Technologies. Avec l’acquisition du plus gros opérateur mobile virtuel français (MVNO), Altice et son président Patrick Drahi, récupèrent les quelques 1,7 millions de clients Virgin Mobile.

Pas de remise en jeu de la concurrence

« Le gendarme de la concurrence n’a pas trouvé beaucoup à redire sur le rachat de Virgin, alors qu’il a posé plusieurs conditions à celui de SFR. Certains engagements que Numericable a dû prendre pour s’offrir SFR sont déjà de nature à prévenir les quelques risques concurrentiels que pourrait créer le rachat de Virgin » explique de son côté le quotidien Les Echos
 
Par ailleurs, explique le site spécialisé sur les sujets liés aux technologies, « l'Autorité observe (…) que Virgin Mobile était largement hébergé sur le réseau SFR et que la nouvelle entité restera soumise à la concurrence des autres opérateurs Orange et Bouygues Telecom, sur le marché de gros. »

Enfin, avec moins de 3% des parts de marchés du secteur, Virgin Mobile n’est pas en mesure de remettre en question l’équilibre concurrentiel d’un marché divisé en quatre grandes parts. En revanche, l’avenir incertain de Bouygues Telecom et les intérêts non dissimulés tant de Iliad, maison-mère de Free, qu’Altice pourraient révolutionner un secteur en pleine mutation (voir notre article).

Joseph Martin