Nucléaire civil : la piste de l’augmentation de puissance des centrales envisagée



Mardi 11 Avril 2023


Le ministère de la Transition énergétique a demandé à EDF d’étudier la possibilité d’augmenter la puissance du parc nucléaire français. Une sollicitation surprenante alors que pour l’heure on attend surtout sa mise en route complète.



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Avant d’envisager de le pousser à fond, on espère qu’il fonctionnera pour les besoins de l’hiver prochain. Car alors que l’on a passé un hiver sous extrême tension à cause de l’immobilisation d’une grande partie de notre parc nucléaire, le gouvernement vient de demander à EDF si on pouvait augmenter la puissance de production. « A supposer que les chantiers démarrent, le premier des six nouveaux réacteurs nucléaires EPR 2 voulus par le gouvernement devra attendre au moins l’horizon 2035 pour entrer en production. Et encore, selon le scénario le plus favorable. Entre-temps, l’exécutif explore aussi une autre possibilité : accroître les capacités déjà existantes, ne serait-ce qu’à la marge, grâce, par exemple, à l’optimisation ou au remplacement de certaines pièces », explique Le Monde.
 
« Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, a indiqué au Monde, le 8 avril, avoir « demandé » à l’électricien EDF « de mettre à l’étude une augmentation de puissance du parc nucléaire français ». La requête fait suite au conseil de politique nucléaire réuni par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, le 3 février. Conclusions de l’étude attendues pour la fin de l’année, « en lien avec l’Autorité de sûreté nucléaire [ASN] ». « Cette instruction technique s’inscrit dans l’ensemble des mesures visant à augmenter la production d’énergie décarbonée en France et donc dans la politique de relance de la filière nucléaire française », souligne Mme Pannier-Runacher. Difficile, à ce stade, de quantifier le gain espéré pour les cinquante-six réacteurs français, principale source d’électricité dans le pays », explique le quotidien.
 
Du côté d’EDF on estime qu’une augmentation jusquà 5% est possible. « Pour une tranche de 1 300 mégawatts (MW), la puissance pourrait alors passer à 1 365 MW. Si elles s’appliquaient à chacune des vingt unités de 1 300 MW, ces augmentations cumulées équivaudraient… à la création d’une vingt et unième unité», poursuit l’article. Tout en soulignant des conséquences sur les couts et le bon fonctionnement des infrastructures.
 
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Joseph Martin