Parcours
Marie-Laure Pochon est née en 1959. Elle suivra un cursus résolument orienté vers les sciences dures : diplôme d’ingénieur, math sup, math spé, avant d’entrer à l’ESPCI (Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris). Mais cette fille et petite-fille d’entrepreneurs industriels de province n’entend pas faire carrière dans l’ambiance capitonnée d’une salle blanche ! D’une curiosité intellectuelle certes insatiable, Marie-Laure Pochon est d’abord une femme d’action. C’est pourquoi elle intégrera en fin de parcours l’ISA (Institut Supérieur des Affaires, Jouy-en-Josas) et obtient le MBA d’HEC.
En 1983, elle entre chez Merck & Co (MSD-Chibret) au poste de chef de produit Afrique. Elle restera 12 ans dans l’entreprise, où elle gravira rapidement les échelons : elle sera successivement nommée responsable marketing cardio, Directeur de la planification et de la stratégie, Directeur de la division Chibret, Directeur des réseaux spécialistes et hôpitaux, puis Directeur marketing associé. En 1995, le laboratoire Pfizer France lui propose la direction de la Business Unit « cardiologie, psychiatrie et diabète ». Sous sa responsabilité, le chiffre d’affaire de la BU « Capsydia » sera presque triplé, et ses effectifs seront doublés. En 1999, elle prendra la direction de Schwarz Pharma France, la filiale hexagonale d’un modeste laboratoire allemand qu’elle parviendra en quatre ans à hisser dans la cour des grands.
S’étant familiarisée avec le système nerveux central chez Merck, et forte d’une succession de réussites stratégiques, Marie-Laure Pochon sera enfin nommée en 2007 présidente de la filiale française de Lundbeck, le célèbre laboratoire danois. Elle est également vice-présidente de Lundbeck pour l’Europe.
En 1983, elle entre chez Merck & Co (MSD-Chibret) au poste de chef de produit Afrique. Elle restera 12 ans dans l’entreprise, où elle gravira rapidement les échelons : elle sera successivement nommée responsable marketing cardio, Directeur de la planification et de la stratégie, Directeur de la division Chibret, Directeur des réseaux spécialistes et hôpitaux, puis Directeur marketing associé. En 1995, le laboratoire Pfizer France lui propose la direction de la Business Unit « cardiologie, psychiatrie et diabète ». Sous sa responsabilité, le chiffre d’affaire de la BU « Capsydia » sera presque triplé, et ses effectifs seront doublés. En 1999, elle prendra la direction de Schwarz Pharma France, la filiale hexagonale d’un modeste laboratoire allemand qu’elle parviendra en quatre ans à hisser dans la cour des grands.
S’étant familiarisée avec le système nerveux central chez Merck, et forte d’une succession de réussites stratégiques, Marie-Laure Pochon sera enfin nommée en 2007 présidente de la filiale française de Lundbeck, le célèbre laboratoire danois. Elle est également vice-présidente de Lundbeck pour l’Europe.
Profil stratégique : un engagement professionnel et humain prononcé
Yves Charpentier, l’ex-Président d’Altana, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « elle est extrêmement impliquée dans son travail. Ce n’est pas un manager qui survole les projets » (1). Et son engagement n’est pas seulement professionnel. Cette mère de deux enfants, figure du management au féminin (2), puise d’abord sa force dans l’enthousiasme qui l’anime. Pour Marie-Laure Pochon, l’endossement de responsabilités que sont les siennes dans le secteur pharmaceutique rime avec dévouement et service à la personne : « nous avons la chance de travailler pour aider au progrès de l’humanité » (1) confie-t-elle. En d’autres termes, elle est à la pharmacie ce que Gallois est à l’aéronautique : un manager passionné.
Cette passion lui vaudra par ailleurs d’être nommée Présidente du Cercle de Réflexion de l’Industrie Pharmaceutique. Objective et consciente du déficit d’image dont souffrent les entreprises du secteur, elle se bat pour faire valoir la mission première de l’industrie pharmaceutique : la défense des intérêts du patient . C’est à ce titre qu’elle tente de convaincre les autorités de santé du bien-fondé d’un meilleur remboursement de certains médicaments. Il s’agit, en l’occurrence, des médicaments qui améliorent considérablement le « confort thérapeutique » (diminution des effets secondaires indésirables ou du risque d’interactions médicamenteuses par exemple…)
Son engagement se traduit également en termes de résultats. Lorsqu’elle est nommée à la tête de Lundbeck France en 2007, elle prend la tête d’un laboratoire en perte de vitesse. Et le choix de l’exécutif danois n’est pas anodin : les dirigeants de Lundbeck avaient bien remarqué que le cours de bourse de Schwarz Pharma était passé, sous « l’ère Pochon », de 8 à 92 euros en l’espace de six ans. La nouvelle dirigeante ne démentira pas les espoirs du siège de Lundbeck : un an après sa nomination, la filiale française du laboratoire est désignée meilleure filiale du groupe sur une soixantaine au total (4)…
C’est aussi ce qui lui vaudra d’être distinguée meilleur dirigeant du groupe en 2008. De quoi soutenir à bout de bras, accessoirement, l’appétit de croissance du labo : en 2009, Lundbeck rachetait son principal fournisseur, Elaiapharm, implanté à Sophia-Antipolis. Pour illustrer le développement de la filiale française, on retiendra un chiffre éloquent : créée en 1984 avec 3 salariés, Lundbeck France en compte aujourd’hui 600. Et avec 23% du chiffre d’affaire réinjecté en R&D, l’entreprise s’est naturellement hissée au rang d’acteur incontournable dans le domaine du système nerveux central.
Cette passion lui vaudra par ailleurs d’être nommée Présidente du Cercle de Réflexion de l’Industrie Pharmaceutique. Objective et consciente du déficit d’image dont souffrent les entreprises du secteur, elle se bat pour faire valoir la mission première de l’industrie pharmaceutique : la défense des intérêts du patient . C’est à ce titre qu’elle tente de convaincre les autorités de santé du bien-fondé d’un meilleur remboursement de certains médicaments. Il s’agit, en l’occurrence, des médicaments qui améliorent considérablement le « confort thérapeutique » (diminution des effets secondaires indésirables ou du risque d’interactions médicamenteuses par exemple…)
Son engagement se traduit également en termes de résultats. Lorsqu’elle est nommée à la tête de Lundbeck France en 2007, elle prend la tête d’un laboratoire en perte de vitesse. Et le choix de l’exécutif danois n’est pas anodin : les dirigeants de Lundbeck avaient bien remarqué que le cours de bourse de Schwarz Pharma était passé, sous « l’ère Pochon », de 8 à 92 euros en l’espace de six ans. La nouvelle dirigeante ne démentira pas les espoirs du siège de Lundbeck : un an après sa nomination, la filiale française du laboratoire est désignée meilleure filiale du groupe sur une soixantaine au total (4)…
C’est aussi ce qui lui vaudra d’être distinguée meilleur dirigeant du groupe en 2008. De quoi soutenir à bout de bras, accessoirement, l’appétit de croissance du labo : en 2009, Lundbeck rachetait son principal fournisseur, Elaiapharm, implanté à Sophia-Antipolis. Pour illustrer le développement de la filiale française, on retiendra un chiffre éloquent : créée en 1984 avec 3 salariés, Lundbeck France en compte aujourd’hui 600. Et avec 23% du chiffre d’affaire réinjecté en R&D, l’entreprise s’est naturellement hissée au rang d’acteur incontournable dans le domaine du système nerveux central.
Signe distinctif : la justice sociale
Marie-Laure Pochon jouit d’un talent managérial certain, mais elle reconnaît par ailleurs volontiers que l’entreprise est une aventure humaine. Une aventure au sein de laquelle cette femme a d’abord du s’imposer comme décideur, puis comme fédérateur. Et même parvenue au sommet de la hiérarchie, elle garde à l’esprit que sa progression n’eut été possible si le travail n’était récompensé à sa juste valeur. De ses douze années passées chez Merck, elle retiendra de ce labo que « c’est une entreprise qui en demande beaucoup mais qui en retour a un vrai souci du développement des hommes. Quand une personne avait du potentiel et démontrait quelque talent, le labo permettait son évolution » (1).
C’est dans cet esprit que ce PDG pratique un management incitatif chez Lundbeck, non sans une certaine idée de justice sociale. Ainsi, l’entreprise ayant réalisé des performances exceptionnelles lors du dernier exercice, Marie-Laure Pochon a décidé d’associer les salariés à cette réussite en leur allouant une augmentation salariale de 4% (5) pour 2009, ainsi qu’une participation d’un montant équivalent à deux mois de salaire.Cette politique sociale, pour Marie-Laure Pochon, n’est pas qu’un instrument de management, et son engagement dans la lutte contre la désociabilisation des patients en témoignent : cette femme semble résolument tournée vers l’autre.
(1) Prescriptions Santé n°44, avril 2009
Magazine HEC, mars-avril 2002
(2) La Tribune, « Le management au féminin, une réalité aujourd’hui »
(3)Celtipharm.com, «Qu’est-ce qui fait vraiment l’efficacité d’un médicament ? »
(4) Pharmaceutiques.com, « Lundbeck France : premier de la classe du danois »
(5) Agoravox, « Le management autrement : l’efficacité au féminin »
C’est dans cet esprit que ce PDG pratique un management incitatif chez Lundbeck, non sans une certaine idée de justice sociale. Ainsi, l’entreprise ayant réalisé des performances exceptionnelles lors du dernier exercice, Marie-Laure Pochon a décidé d’associer les salariés à cette réussite en leur allouant une augmentation salariale de 4% (5) pour 2009, ainsi qu’une participation d’un montant équivalent à deux mois de salaire.Cette politique sociale, pour Marie-Laure Pochon, n’est pas qu’un instrument de management, et son engagement dans la lutte contre la désociabilisation des patients en témoignent : cette femme semble résolument tournée vers l’autre.
(1) Prescriptions Santé n°44, avril 2009
Magazine HEC, mars-avril 2002
(2) La Tribune, « Le management au féminin, une réalité aujourd’hui »
(3)Celtipharm.com, «Qu’est-ce qui fait vraiment l’efficacité d’un médicament ? »
(4) Pharmaceutiques.com, « Lundbeck France : premier de la classe du danois »
(5) Agoravox, « Le management autrement : l’efficacité au féminin »