Une succession de crises
Fondée en 1851, Café Legal était une figure incontournable de l’industrie normande. La marque s’est imposée dans l’imaginaire collectif grâce à son slogan « Legal, le goût » et à une forte popularité dans les années 1980 et 1990. Cependant, derrière cette notoriété, l’entreprise a dû faire face à des défis économiques de plus en plus importants.
La crise sanitaire de 2020 a marqué un premier tournant négatif pour Café Legal, perturbant les chaînes d’approvisionnement et réduisant les marges de l'enseigne de torréfaction française. À cela s’est ajoutée une flambée des cours du café, compliquant encore davantage la situation financière de l’entreprise.
Les marges de Café Legal se sont amoindries au fil du temps, allant jusqu'à placer l'enseigne dans une situation critique. Malgré les efforts de l’actionnaire majoritaire, le fonds FNB, et des discussions avec des repreneurs, aucune solution viable n’a pu être mise en place. Comme l'explique et le déplore Café Legal dans son communiqué : « Le tribunal a jugé que la seule offre de reprise déposée ne présentait pas de garanties suffisantes pour assurer la pérennité de cette entreprise. »
110 salariés licenciés
Le Tribunal de commerce de Paris ayant placé Café Legal en liquidation judiciaire, cette décision entraîne la fermeture définitive de l’usine historique de l'enseigne située depuis plus de 170 ans sur les hauteurs du Havre. Un choc pour l'économie locale et ses effectifs, ses 110 salariés étant licenciés.
Pour Julien Schmaltz, torréfacteur depuis 12 ans, cette fin est « écœurante ». Cette nouvelle fermeture d'usine illustre les pressions croissantes subies par les PME françaises. Une institution autrefois florissante disparaît, laissant une empreinte indélébile et un vide dans l'économie locale.