Les palaces parisiens sont déserts



Lundi 5 Septembre 2016


La situation du tourisme français est particulièrement inquiétante depuis les attentats de Nice en juillet dernier. Les premiers à souffrir de cette situation sont les hôtels les plus prestigieux de la capitale. Certains établissements parlent du plus mauvais été depuis trente ans.



ILD
« Chambres vides, restaurants déserts, serveurs et femmes de chambre désœuvrés, cet été, les palaces parisiens sont les palais des courants d’air. Désertés par leurs clients, les plus prestigieux établissements de la capitale ont même été contraints de fermer des étages entiers, comme par exemple le Plaza Athénée qui a fermé deux étages, soit 60 chambres sur 208 » avance Le Monde .

C’est le pire été de mémoire de la plupart des professionnels du luxe à Paris. Cité par le quotidien, le gérant du Plaza Athénée parle du « pire mois d’août qu’on a eu depuis trente ans. On n’avait jamais vu ça. » L’effet de l’attentat de Nice n’est pas à démontrer, l’été avait commencé doucement mais le vrai décrochage a été observé après l’épisode sanglant de la promenade des Anglais.

Dès le lendemain, la chute a été amorcée : baisse de 11% du haut de gamme français et de 15% en moyenne à Paris pour les enseignes les plus prestigieuses. Des chiffres particulièrement inquiétants quand on se souvient que l’Euro de football a eu un impact très positif. Le syndicat de l’hôtellerie de luxe UMIH reconnait ainsi une baisse de près de 35% en août voire de 50% dans certains établissements.

« Depuis les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, on entend de moins en moins parler américain ou japonais dans les couloirs du Plaza ou du Bristol. Cet été, la clientèle américaine et japonaise a diminué de moitié. Comme un malheur ne vient jamais seul, les riches russes se sont aussi détournés de la capitale depuis que l’Europe a décidé de boycotter la Russie. Face à cette désaffection massive, les patrons des grandes enseignes ont l’énergie du désespoir » poursuit Le Monde. Et si le mois de septembre devrait être celui de la reprise, les pertes des deux gros mois d’été vont être difficiles à encaisser dans ce secteur en baisse continue depuis que les agents de voyages américains ont annoncé ne pas vouloir envoyer des clients d’ici au moins 2018 si la situation politique internationale continue.
 

Joseph Martin
Dans cet article : Le Monde Palaces attentats hotels