CdB: Pourquoi refondre un livre paru en 2001 et qui avait déjà près de 400 pages ?
Th . G. : La première édition avait été rédigée environ dix ans après les bouleversements internationaux de 1989-1991. Elle insistait donc sur les années 90. Mais, quantité d’événements et d’évolutions ont façonné, souvent d’une manière impressionnante, les années 2000. Qu’on y songe ! Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, aux répercussions économiques considérables. La guerre américaine contre l’Irak en 2003, qui a eu un coût énorme, non seulement humain (hélas !) et géopolitique, mais financier voire économique. La consolidation de puissances régionales émergées, les fameux BRIC. La multiplication des regroupements économiques régionaux, y compris en Asie où ils étaient particulièrement rares. La crise financière de 2007, aboutissant à l’actuelle récession mondiale.
Th . G. : La première édition avait été rédigée environ dix ans après les bouleversements internationaux de 1989-1991. Elle insistait donc sur les années 90. Mais, quantité d’événements et d’évolutions ont façonné, souvent d’une manière impressionnante, les années 2000. Qu’on y songe ! Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, aux répercussions économiques considérables. La guerre américaine contre l’Irak en 2003, qui a eu un coût énorme, non seulement humain (hélas !) et géopolitique, mais financier voire économique. La consolidation de puissances régionales émergées, les fameux BRIC. La multiplication des regroupements économiques régionaux, y compris en Asie où ils étaient particulièrement rares. La crise financière de 2007, aboutissant à l’actuelle récession mondiale.
CdB: Vous semblez marier constamment l’économie et la politique...
Th. G. : Oui, car - on peut le dater, depuis 2001 -, on assiste à un retour de l’État, de la puissance étatique. Mais, malheureusement depuis la « crise », dans des conditions détestables et pour de mauvaises raisons. L’État se retrouve banquier, patron, assureur, client… Pourquoi depuis 2001 ? Après les attentats du 11 septembre, Bush fils n’avait pas hésité à puiser dans les caisses de l’État, en particulier pour renflouer des compagnies aériennes américaines en perdition. Et la guerre d’Irak a coûté une petite fortune au contribuable américain.
CdB: La fin des années 2000 est-elle vraiment nouvelle, sur le plan géopolitique ?
Th. G. : Incontestablement. L’administration Obama est nettement plus multilatéraliste, elle aura plus tendance à respecter les règles du jeu, le droit international. La participation des États-Unis au texte post-Kyoto va dans ce sens. On peut espérer une relance des grandes négociations économiques. Après tout, si les plans de sauvetage puis les plans de relance ont été nationaux (y compris en Europe), les G-20 montrent la nécessité de négocier autour d’une très grande table. Il n’y a plus les pays riches, les pays émergents, les pays pauvres. Le G-20, c’est 66 % de la population mondiale, 80 % des échanges, 85-90 % des PNB de la planète. Bref, les solutions sont interdépendantes, mais les États restent des acteurs essentiels du système international.
Th. G. : Oui, car - on peut le dater, depuis 2001 -, on assiste à un retour de l’État, de la puissance étatique. Mais, malheureusement depuis la « crise », dans des conditions détestables et pour de mauvaises raisons. L’État se retrouve banquier, patron, assureur, client… Pourquoi depuis 2001 ? Après les attentats du 11 septembre, Bush fils n’avait pas hésité à puiser dans les caisses de l’État, en particulier pour renflouer des compagnies aériennes américaines en perdition. Et la guerre d’Irak a coûté une petite fortune au contribuable américain.
CdB: La fin des années 2000 est-elle vraiment nouvelle, sur le plan géopolitique ?
Th. G. : Incontestablement. L’administration Obama est nettement plus multilatéraliste, elle aura plus tendance à respecter les règles du jeu, le droit international. La participation des États-Unis au texte post-Kyoto va dans ce sens. On peut espérer une relance des grandes négociations économiques. Après tout, si les plans de sauvetage puis les plans de relance ont été nationaux (y compris en Europe), les G-20 montrent la nécessité de négocier autour d’une très grande table. Il n’y a plus les pays riches, les pays émergents, les pays pauvres. Le G-20, c’est 66 % de la population mondiale, 80 % des échanges, 85-90 % des PNB de la planète. Bref, les solutions sont interdépendantes, mais les États restent des acteurs essentiels du système international.
CdB: Vous êtes par ailleurs responsable d’une émission quotidienne à la radio. Pouvez-vous nous en dire quelques mots?
Th. G. : Oui, à France-Culture, chaque matin, ce sont « Les Enjeux internationaux ». Il s’agit de mettre en perspective les dossiers clés du moment, politiques, géopolitiques, militaires, économiques. Et l’on peut réécouter l’émission durant six mois.
Thierry GARCIN, Les Grandes Questions internationales, depuis la chute du mur de Berlin, 2e éd., 512 p., Economica, 2009.
Le site des « Enjeux internationaux » (France-Culture)
Th. G. : Oui, à France-Culture, chaque matin, ce sont « Les Enjeux internationaux ». Il s’agit de mettre en perspective les dossiers clés du moment, politiques, géopolitiques, militaires, économiques. Et l’on peut réécouter l’émission durant six mois.
Thierry GARCIN, Les Grandes Questions internationales, depuis la chute du mur de Berlin, 2e éd., 512 p., Economica, 2009.
Le site des « Enjeux internationaux » (France-Culture)