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Est-ce que le travail est une valeur ? Aujourd’hui cette question est d’autant plus d’actualité que les signaux de désamour des Français pour le travail se multiplient. « Si l’instauration des 35 heures en 1998 et 2000 a logiquement fait chuter le nombre d’heures travaillées par an des salariés français par rapport à leurs collègues européens, elle s’est aussi accompagnée de gains de productivité, liés à une flexibilité accrue de l’organisation du travail. Jusqu’à la pandémie de Covid, la France faisait jeu égal sur ce plan avec l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne. Confinements obligent, la productivité a ensuite plongé partout en Europe, avant de se redresser et de retrouver peu ou prou ses niveaux d’avant crise… sauf en France », note L’Express , qui a consacré un épais et complet dossier au rapport des Français au travail.
La tendance est observable individuellement mais aussi par des études ou des statistiques. « Ce décrochage typiquement français s’explique pour une bonne part par la montée en puissance de l’apprentissage durant la période, un jeune qui travaille en parallèle de ses études n’ayant pas le même rendement horaire qu’un salarié plus confirmé. Mais un autre phénomène est venu se rajouter : l’absentéisme a bondi en 2022, dans tous les secteurs d’activité et toutes les catégories professionnelles. Est-ce un "coup de fatigue" après la forte pression du Covid sur la santé physique et mentale des actifs ? Ou le symptôme d’une désaffection plus ancienne et profonde vis-à-vis du travail ? Les avis divergent. Mais dans les deux cas, il y a tout lieu de s’en préoccuper », commente le magazine.
Si notre pays tire encore son épingle du jeu du point de vue de la création de richesse grâce aux infrastructures et à l’innovation, le rapport au travail, s’il s’installe comme un nouveau mode de vie, aura des conséquences également sur ces domaines.
La tendance est observable individuellement mais aussi par des études ou des statistiques. « Ce décrochage typiquement français s’explique pour une bonne part par la montée en puissance de l’apprentissage durant la période, un jeune qui travaille en parallèle de ses études n’ayant pas le même rendement horaire qu’un salarié plus confirmé. Mais un autre phénomène est venu se rajouter : l’absentéisme a bondi en 2022, dans tous les secteurs d’activité et toutes les catégories professionnelles. Est-ce un "coup de fatigue" après la forte pression du Covid sur la santé physique et mentale des actifs ? Ou le symptôme d’une désaffection plus ancienne et profonde vis-à-vis du travail ? Les avis divergent. Mais dans les deux cas, il y a tout lieu de s’en préoccuper », commente le magazine.
Si notre pays tire encore son épingle du jeu du point de vue de la création de richesse grâce aux infrastructures et à l’innovation, le rapport au travail, s’il s’installe comme un nouveau mode de vie, aura des conséquences également sur ces domaines.