Blocus Brésilien contre le réseau social X
Le réseau social X (ex-Twitter), racheté par Elon Musk en 2022 pour 44 milliards de dollars, a perdu, le 30 août 2024, son accès à l'un de ses plus grands marchés : le Brésil. Un coup dur pour le réseau social qui compte 335 millions d'utilisateurs dans le monde, le Brésil étant son quatrième marché avec 24,2 millions d'utilisateurs actifs, derrière les États-Unis (95,4 millions), le Japon (67,5 millions) et l’Inde (27,3 millions). Ce blocage est particulièrement significatif à l'approche des élections municipales qui se tiendront le 6 octobre 2024, une période durant laquelle l'engagement des utilisateurs de X est généralement en forte hausse.
L'interdiction du réseau social X par le juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, fait suite à plusieurs mois de tensions croissantes entre Elon Musk, propriétaire de X, et le système judiciaire brésilien. Cette décision repose en effet sur le refus du magnat américain de se conformer à des injonctions judiciaires visant à combattre la désinformation. Elon Musk aurait à plusieurs reprises rétabli des comptes qui avaient été suspendus pour propagation de fausses nouvelles et incitation à la haine. Dans un premier temps, le juge fédéral, Alexandre de Moraes, a imposé une amende de 20 000 dollars par jour pour chaque compte réactivé. Le propriétaire du réseau social, avait alors décidé de fermer les bureaux de X au Brésil en août 2024 tout en laissant le service accessible. Et après avoir refusé une nouvelle fois de répondre favorablement à une exigence de la justice brésilienne, qui était la nomination d'un représentant légal de X au Brésil sous 24 heures, le juge a ordonné le blocage immédiat de la plateforme ainsi que le gel des avoirs de Starlink, afin de récupérer les sommes issues des amendes de X à la justice brésilienne.
L'interdiction du réseau social X par le juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, fait suite à plusieurs mois de tensions croissantes entre Elon Musk, propriétaire de X, et le système judiciaire brésilien. Cette décision repose en effet sur le refus du magnat américain de se conformer à des injonctions judiciaires visant à combattre la désinformation. Elon Musk aurait à plusieurs reprises rétabli des comptes qui avaient été suspendus pour propagation de fausses nouvelles et incitation à la haine. Dans un premier temps, le juge fédéral, Alexandre de Moraes, a imposé une amende de 20 000 dollars par jour pour chaque compte réactivé. Le propriétaire du réseau social, avait alors décidé de fermer les bureaux de X au Brésil en août 2024 tout en laissant le service accessible. Et après avoir refusé une nouvelle fois de répondre favorablement à une exigence de la justice brésilienne, qui était la nomination d'un représentant légal de X au Brésil sous 24 heures, le juge a ordonné le blocage immédiat de la plateforme ainsi que le gel des avoirs de Starlink, afin de récupérer les sommes issues des amendes de X à la justice brésilienne.
Une valorisation en chute libre depuis son rachat en 2022
La perte du marché brésilien ne se limite pas à une simple baisse de revenus publicitaires pour X. Elle ouvre également la voie à une redistribution des parts de marché entre les plateformes concurrentes. Depuis l'interdiction de X, des millions d’utilisateurs brésiliens se sont tournés vers des alternatives comme Bluesky, qui a signalé un afflux massif de nouveaux utilisateurs.
Ce déplacement d'audience affaiblit encore la position de X, non seulement au Brésil, mais aussi sur le marché mondial, car la plateforme perd une partie de son influence et de son attrait pour les annonceurs internationaux. Axios estimait déjà en janvier 2024 que le réseau social avait perdu plus de 71,4 % de sa valeur depuis son rachat, ce qui la portait à 12,5 milliards de dollars au lieu de 44 milliards en 2022.
Ce déplacement d'audience affaiblit encore la position de X, non seulement au Brésil, mais aussi sur le marché mondial, car la plateforme perd une partie de son influence et de son attrait pour les annonceurs internationaux. Axios estimait déjà en janvier 2024 que le réseau social avait perdu plus de 71,4 % de sa valeur depuis son rachat, ce qui la portait à 12,5 milliards de dollars au lieu de 44 milliards en 2022.