Ce mécanisme est pourtant plébiscité, tant par des cadres ambitieux pour leur entreprise, que par les fonds d’investissement qui apprécient la continuité managériale. Or, seuls 13% des cadres dirigeants français sont prêts à envisager une opération de MBO, contre 38% en Grande-Bretagne (selon une étude réalisée par le fonds d'investissement 3i). Éric Vallée, dirigeant de SET environnement, a fait ce choix, dicté tant par son intérêt pour la mission de sa société que par le potentiel de l’entreprise.
Croissance soutenue sur fond de missions d’utilité publique
Crédit : SET Environnement
Créée en 1986, SET Environnement est l’un des pionniers sur le marché encore récent du désamiantage (l’interdiction de l’amiante datant de 1997). Qu’il s’agisse d’enlever l’habillage externe de chaudières à plusieurs dizaines de mètres de haut ou d’intervenir dans le secteur de la sidérurgie, à proximité de coulée de métal en fusion ou dans un hôpital en service, SET Environnement a su se distinguer par son expertise technique et sa culture de la maîtrise des risques, y compris sur des chantiers complexes. Ces atouts lui ont permis de s’affirmer comme un des leaders parmi les « pompiers de l’infiniment petit », pour reprendre les termes d’Éric Vallée qui dirige SET Environnement. Voyant dans la dépollution et le désamiantage « un réel progrès sociétal et un investissement pour l’avenir », ce dernier est à la tête de l’équipe dirigeante qui a repris le spécialiste du désamiantage, suite au départ du fondateur Roland Sonnet. L’ingénieur explique sa décision comme « le résultat de la rencontre avec une équipe de grande qualité» Ancien cadre de l’entreprise du temps de son fondateur, Eric Vallée connait bien le marché sur lequel SET Environnement évolue et surtout son potentiel.
En effet, avec un chiffre d’affaire de 18 millions d’euros en 2013, « SET Environnement a réalisé une croissance annuelle de plus de 15 % ces trois dernières années, supérieure à celle du secteur », précise David Robin, associé chez TCR Capital, une société de capital investissement spécialisée dans les entreprises à fort potentiel de croissance. Des résultats qui permettent à SET Environnement d’être éligible au MBO : le procédé requiert en effet un minimum de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires à réaliser par an, un outil de production adapté et des perspectives pour l’avenir. Pour attirer les financiers, l’entreprise doit afficher une rentabilité significative et disposer d’atouts concurrentiels, afin de ne pas amoindrir l'effet de levier.
Mais le montage en MBO facilite la recherche de financements et offre des conditions plus avantageuses par rapport à un repreneur seul. Ainsi les cinq managers-investisseurs emmenés par Eric Vallée, s'octroient 30 % des parts, rachetées au fondateur et au groupe Siparex. TCR Capital et Galiena Capital entrent quant à eux au capital à hauteur de 70 %. Le MBO couvre une valeur entre dix et vingt millions d’euros qui permettent à SET Environnement d’amorcer un nouveau tournant, sur base d’un montage financier structuré entre une dette senior, abondée par LCL, BNP Paribas et la Banque populaire, et une dette mezzanine supportée par A Plus Finance.
En effet, avec un chiffre d’affaire de 18 millions d’euros en 2013, « SET Environnement a réalisé une croissance annuelle de plus de 15 % ces trois dernières années, supérieure à celle du secteur », précise David Robin, associé chez TCR Capital, une société de capital investissement spécialisée dans les entreprises à fort potentiel de croissance. Des résultats qui permettent à SET Environnement d’être éligible au MBO : le procédé requiert en effet un minimum de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires à réaliser par an, un outil de production adapté et des perspectives pour l’avenir. Pour attirer les financiers, l’entreprise doit afficher une rentabilité significative et disposer d’atouts concurrentiels, afin de ne pas amoindrir l'effet de levier.
Mais le montage en MBO facilite la recherche de financements et offre des conditions plus avantageuses par rapport à un repreneur seul. Ainsi les cinq managers-investisseurs emmenés par Eric Vallée, s'octroient 30 % des parts, rachetées au fondateur et au groupe Siparex. TCR Capital et Galiena Capital entrent quant à eux au capital à hauteur de 70 %. Le MBO couvre une valeur entre dix et vingt millions d’euros qui permettent à SET Environnement d’amorcer un nouveau tournant, sur base d’un montage financier structuré entre une dette senior, abondée par LCL, BNP Paribas et la Banque populaire, et une dette mezzanine supportée par A Plus Finance.
Un nouvel élan pour SET Environnement
Eric Vallée, SET Environnement
L’avantage de la reprise d’une entreprise par ses dirigeants est que ces derniers connaissent ses atouts comme ses failles. Cette expérience leur permet d’élaborer la meilleure stratégie de croissance afin de gagner en performance. De plus les dirigeants propriétaires sont plus à même de proposer un projet auquel les salariés, qu’ils connaissent bien, adhèrent. Un Comité de direction, où se réunissent régulièrement les directeurs de service, a ainsi été créé afin de permettre une meilleure synergie au sein de l’entreprise. Il s’agit de décloisonner les différents services et de favoriser la circulation de l’information au sein de l’entreprise.
Transparence, communication, innovation, sont les maîtres-mots de cette nouvelle organisation. « Je suis membre d’une équipe dont on m’a nommé capitaine » explique Éric Vallée, qui insiste sur la valeur du collectif au sein de l’entreprise. « Mon objectif est que tout le monde gagne, l’entreprise et les salariés », précise-t-il encore. Aussi, le dirigeant mise sur l’émulation des talents et une plus grande autonomie laissée aux 112 salariés. Il s’agit d’en faire un véritable levier de compétitivité, parce que « la réussite de SET Environnement passe également par l’épanouissement et à l’accomplissement des salariés au sein de l’entreprise », martèle Éric Vallée qui croit en l’utilité sociale de son entreprise. Ce dernier a à cœur de fédérer les salariés autour d’un projet commun, qui fait sens. « Ce changement de gouvernance concrétise notre nouveau projet pour l’entreprise » complète le dirigeant. Le projet en question devrait permettre d’achever la mue de la PME familiale vers l’acteur industriel de dimension nationale qu’elle est devenue.
Concrètement, l’objectif de SET Environnement est de « continuer sur la voie du succès », avec une compétitivité renforcée et une stratégie arrêtée autour de trois axes : accroître l’activité envers les clients traditionnels, attaquer de nouveaux marchés et prospects, et élargir la proposition de valeur à d'autres segments de décontamination que le désamiantage. En outre, l’entreprise compte jouer un rôle sur un marché de la dépollution très atomisé, compte tenu des possibilités de consolidation avec d’autres acteurs du désamiantage de taille plus modeste ou équivalente.
En tant que pionnier du désamiantage et fort d’une expertise sur les chantiers les plus sensibles ou en sites occupés, SET Environnement pourrait bientôt donner le ton sur marché encore en maturation et partager une vision de la dépollution fondée sur l’utilité publique et le professionnalisme de ses acteurs.
Transparence, communication, innovation, sont les maîtres-mots de cette nouvelle organisation. « Je suis membre d’une équipe dont on m’a nommé capitaine » explique Éric Vallée, qui insiste sur la valeur du collectif au sein de l’entreprise. « Mon objectif est que tout le monde gagne, l’entreprise et les salariés », précise-t-il encore. Aussi, le dirigeant mise sur l’émulation des talents et une plus grande autonomie laissée aux 112 salariés. Il s’agit d’en faire un véritable levier de compétitivité, parce que « la réussite de SET Environnement passe également par l’épanouissement et à l’accomplissement des salariés au sein de l’entreprise », martèle Éric Vallée qui croit en l’utilité sociale de son entreprise. Ce dernier a à cœur de fédérer les salariés autour d’un projet commun, qui fait sens. « Ce changement de gouvernance concrétise notre nouveau projet pour l’entreprise » complète le dirigeant. Le projet en question devrait permettre d’achever la mue de la PME familiale vers l’acteur industriel de dimension nationale qu’elle est devenue.
Concrètement, l’objectif de SET Environnement est de « continuer sur la voie du succès », avec une compétitivité renforcée et une stratégie arrêtée autour de trois axes : accroître l’activité envers les clients traditionnels, attaquer de nouveaux marchés et prospects, et élargir la proposition de valeur à d'autres segments de décontamination que le désamiantage. En outre, l’entreprise compte jouer un rôle sur un marché de la dépollution très atomisé, compte tenu des possibilités de consolidation avec d’autres acteurs du désamiantage de taille plus modeste ou équivalente.
En tant que pionnier du désamiantage et fort d’une expertise sur les chantiers les plus sensibles ou en sites occupés, SET Environnement pourrait bientôt donner le ton sur marché encore en maturation et partager une vision de la dépollution fondée sur l’utilité publique et le professionnalisme de ses acteurs.