La grève des contrôleurs de trafic a couté 20 millions d’euros au transport aérien français



Lundi 13 Avril 2015


Le mouvement social des 8 et 9 avril a couté plus de 20 millions d’euros en perte de recette au transport aérien français. 1 300 vols ont été annulés durant ces deux jours. Les transporteurs ont condamné fermement cet épisode catastrophique pour certaines compagnies.



DR aéronautique.ma
D’après les chiffres de la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM), la grève des contrôleurs aériens a couté plus de 20 millions d’euros aux transporteurs. En lançant l’appel à la mobilisation le Syndicat national des contrôleurs de trafic aérien (SNCTA) a fait annuler environ 1 300 vols les 8 et 9 avril.

Par communiqué le FNAM a dénoncé ce bilan jugé catastrophique pour le transport aérien français. Les transporteurs sont d’autant plus inquiets que le mouvement risque de se poursuivre puisque deux autres préavis de grève ont été déposés pour deux périodes : du 16 au 18 avril puis du 29 avril au 2 mai.

Des pertes jusqu’à 60 du chiffre d’affaires

« La FNAM rappelle que les vols courts et moyens courriers constituent une part significative de l'activité totale des compagnies aériennes françaises qui, pour l'essentiel, restent en perte d'exploitation. Certaines compagnies membres de la FNAM ont perdu plus de 60% de leur chiffre d'affaires, les seules économies ayant porté sur le carburant des vols annulés. Les effets induits sur la marge sont donc désastreux pour les compagnies aériennes françaises et l'aviation d'affaires tout comme les impacts sur les aéroports » explique le site Boursier.com.

Les transporteurs ont décidé de communiquer sur ses effets catastrophiques au lendemain du premier mouvement de grève. Des négociations doivent se tenir lundi 13 avril et la FNAM cherche à mettre la pression sur le syndicat pour le dissuader d’appeler à la grève deux autres fois en moins d’un mois.

« Pour le SNCTA, l'enjeu est majeur au moment où l'aviation civile et le gouvernement réfléchissent à une réorganisation plus productive du travail. En outre, le syndicat souhaite également discuter des mesures d'accompagnement liée au recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite des contrôleurs » précise BFMTV .

Joseph Martin