La consommation des ménages stagne cet été



Vendredi 31 Aout 2018


L’Insee affirme que la progression des ménages était de 0,1% en juillet. C’est moins bien qu’en mai et juin et cela confirme la croissance très décevante du PIB pour le deuxième trimestre.



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La croissance française ne va pas bien et inutile de regarder bien loin pour comprendre pourquoi. Les chiffres de l’Insee montrent en effet que la consommation des ménages ne progresse pas cet été. D’après l’institut spécialisé, cette dernière n’a progressé que de 0,1% en juillet. « Après un début d'année erratique, elle semble en effet s'affaiblir au fil des mois depuis la fin du printemps et le début de l'été.Selon les chiffres publiés ce mercredi par l'Insee, en effet, au mois de juillet elle a globalement stagné. Et même si les soldes avaient commencé en début de mois, leur impact a de toute évidence été limité. Elle affiche une hausse symbolique de 0,1 %, en décélération par rapport au mois précédent. Les achats de biens manufacturés avaient en effet progressé de 0,3 % en juin (un chiffre révisé à la hausse de 0,2 point) et de 1,1 % au mois de mai » liste le quotidien Les Echos.

Les chiffres confirment le constat des chefs d’entreprises de commerce qui jugeait le climat des affaires mauvais. Peu confiants pour leur avenir et leurs résultats, ils donnaient tort au gouvernement qui annonçait une évolution suite aux signaux envoyés par les réformes. « En tout état de cause, cette contre-performance ne fait pas l'affaire du gouvernement qui doit composer avec  une croissance moins forte que prévu qui ne permet pas au chômage de refluer . Et complique donc sa tâche, même si l'exécutif compte sur un rebond du pouvoir d'achat des ménages en fin d'année grâce aux baisses d'impôts prévues (suppression des cotisations salariales maladie et chômage, et baisse de la taxe d'habitation notamment) » commente le journal économique.

Le plus inquiétant étant qu’en décortiquant les dépenses des ménages, le constat est le même dans tous les postes. Consommation alimentaire (+0,2%), biens fabriqués (+0,1%), habillements (+0,4%), matériels de transport (+0,1%), énergie (-0,2%) se tiennent dans un mouchoir de poche. Notons que la dépense d’énergie est en légère baisse notamment à cause de la baisse des achats de carburants de 1,3%.

Joseph Martin