La concurrence en ligne explique l’autorisation de fusion de la Fnac et Darty



Vendredi 22 Juillet 2016


L’Autorité de la concurrence vient de valider la demande de fusion de la Fnac et Darty comme demandé par le premier. Sous condition de fermer quelques magasins en région parisienne, l’accord a beaucoup surpris les observateurs qui s’attendaient à ce que la demande soit retoquée en l’état. La féroce concurrence sur internet pourrait expliquer cette décision.



L’autorité de la concurrence a validé la fusion entre la Fnac et Darty à condition que six magasins soient vendus en région parisienne. La décision a beaucoup étonné les observateurs de la vie économique française qui pensaient que la fusion déplairait au gendarme de la concurrence. « La redoutée autorité de la concurrence dont le pouvoir n’a cessé de croître ces dernières années a donné son feu vert ce lundi à l’absorption de Darty par l’ex-agitateur culturel. Un accord sur toute la ligne ou presque, tout juste conditionné à la session de six points de ventes en région parisienne en raison de la trop grande proximité entre des magasins des deux enseignes sur des zones d’achalandise où ils règnent en maître. Mais ce correctif reste très limité alors que certains pronostiquaient l’imposition d’un robuste «remède» par le gendarme de la concurrence, pouvant aller jusqu’à l’obligation de céder plusieurs dizaines de points de vente sur les 400 que comptent les deux enseignes dans l’hexagone » résume le journal Libération.

Victoire face au sud-africain Conforama

Tout a commencé en octobre 2015 quand le patron de la Fnac Alexandre Bompard avance une offre de rachat de Darty, société cotée à Londres. Proposition qui a fait réagir le concurrent sud-africain Conforama, déclenchant une lutte acharnée en bourse entre les deux candidats au rachat. « La Fnac avait fini par l’emporter en surenchérissant à plusieurs reprises. Elle proposait 720 millions d’euros au départ pour Darty et uniquement en échange d’actions, pour une opération qui valorise au bout du compte et quelques mois plus tard le distributeur de produits bruns et blancs à 1,16 milliard d’euros, avec la possibilité de se faire payer en cash pour les actionnaires » explique le quotidien français.

Joseph Martin