La Poste Mobile : Bouygues Telecom peut procéder au rachat



Mardi 20 Aout 2024


Le 19 août 2024, Bouygues Telecom a obtenu l'approbation officielle de l'Autorité de la concurrence pour l'acquisition de La Poste Telecom, mieux connue sous le nom La Poste Mobile. Estimée à environ 950 millions d'euros, cette acquisition permet à Bouygues Telecom de renforcer sa position sur un marché en pleine évolution.



Une acquisition à 950 millions d'euros pour renforcer la position de Bouygues Telecom

Bouygues Telecom, filiale du groupe Bouygues, a signé un accord d'exclusivité avec La Poste en février 2024 pour l'acquisition de La Poste Telecom, opérateur de téléphonie mobile connu pour sa marque La Poste Mobile. Le montant de l'opération est estimé à 950 millions d'euros, un chiffre qui reflète la valeur stratégique de l'opérateur virtuel, malgré sa part de marché relativement modeste. L’opérateur virtuel ne dispose en effet que de 2,3 millions de clients, mais a l’avantage d’avoir terminé l’année 2023 dans le vert avec un bénéfice net de plus de 20 millions d’euros.

L'Autorité de la concurrence, qui devait se prononcer sur l’opération, a donné le 19 août 2024 son feu vert sans imposer de conditions restrictives, soulignant que l'acquisition n'entraînerait pas de distorsion majeure sur le marché des télécommunications. Selon l'Autorité, les parts de marché de La Poste Telecom étant limitées, l'opération ne représente pas une menace pour la concurrence.

Désormais il faut l’accord de SFR

Pour les clients de La Poste Mobile, l'acquisition par Bouygues Telecom ne devrait pas engendrer de bouleversements immédiats. Les services actuels continueront d'être proposés sous la marque La Poste Mobile, et La Poste conservera la distribution des offres dans ses bureaux de poste. À long terme, cependant, des changements dans les offres tarifaires et les services pourraient être envisagés,.

Avec cette opération, Bouygues Telecom se positionne comme un concurrent encore plus robuste face à des géants comme Orange, SFR et Free. Mais rien n’est encore joué. La Poste Telecom est détenue à 49 % par l’opérateur SFR qui devra donc donner son aval pour que l’opération puisse se poursuivre.


 

Paolo Garoscio