La France pourrait bien renouer avec la croissance



Mercredi 24 Décembre 2014


Les chiffres de l’Insee publiés le 23 décembre pourraient laisser présager un retour à une progression avec une croissance de 0,3%. Après une période de stagnation puis de recul, la France renoue avec des chiffres positifs même s’il est trop tôt pour crier victoire.



Les bonnes nouvelles sont si rares que les commentateurs français ont parfois tendance à crier victoire trop tôt. Après un premier semestre inquiétant en terme de croissance économique la légère embellie du troisième trimestre donne à rêver. « Et si le bout du tunnel était pour bientôt ? Les chiffres publiés mardi 23 décembre par l’Insee l’ont confirmé : au troisième trimestre, le produit intérieur brut français (PIB) a progressé de 0,3 %, après avoir stagné au premier trimestre et reculé de 0,1 % au deuxième. Un sursaut encourageant, qui devrait néanmoins s’essouffler sur les trois derniers mois de l’année, préviennent les économistes » annonce le journal Le Monde.

De l’espoir pour 2015

Donc le dernier trimestre ne sera pas si bon. En revanche, quelques facteurs macroéconomiques laissent présager un mieux pour 2015. En effet, « l’économie française devrait profiter de la baisse des cours du pétrole, de la dépréciation de l’euro et du redémarrage des échanges mondiaux. L’Insee estime ainsi que le PIB devrait croître de 0,7 % sur les six premiers mois de l’année. »
 
Ces bonnes nouvelles pour 2015 sont à relativiser puisque dans le domaine clé de la consommation, la situation semble être gelée. Mais, même dans ce domaine, les plus optimistes estiment que l’année prochaine sera l’année du changement, « notamment parce que les Français profitent du tassement des prix. En hausse de 0,5 % au troisième trimestre, leur pouvoir d’achat devrait progresser de 1 % au premier semestre 2015, selon l’Insee. » Mais c’est surtout dans le domaine de l’investissement des ménages que le bât blesse, « : au troisième trimestre, il a reculé de 1,7 % et devrait chuter de 7,9 % sur l’ensemble de l’année, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Une tendance qui risque de se poursuivre en 2015. En cause : le plongeon des dépenses de logement (– 25 % depuis 2007), lié à celui des mises en chantier » détaille le quotidien.