L’importance de la diplomatie d’entreprise



Lundi 27 Juillet 2015


Un texte cosigné par Nicholas Dungan et Denis Simonneau, respectivement enseignant à Science Poo et directeur des relations internationales d’Engie dans le quotidien Les Echos, souligne l’importance de la diplomatie des affaires. Selon eux, les entreprises doivent prendre la mesure de ce phénomène en s’inspirant de la diplomatie classique.



« Les entreprises ne sont point des nations ; mais la diplomatie d'entreprise, conçue comme une véritable fonction stratégique, peut s'inspirer, mutatis mutandis, de celle des Etats, comprenant la conception, la représentation et la négociation » expliquent dans les colonnes du journal Les Echos Nicholas Dungan, banquier et enseignant à Science Po et Denis Simonneau, directeur des relations européennes et internationales d’Engie.
 
Ces deux grands connaisseurs de la diplomatie d’entreprise montre que ce concept est intimement lié à l’avènement d’un monde où se multiplient les acteurs non étatiques. « Ces sociétés ont élargi la conception de leur mission, grâce notamment à la responsabilité sociale d'entreprise (RSE), pour inclure la société civile et les pouvoirs publics dans les pays où elles sont présentes aussi bien que les actionnaires, les employés et les clients » expliquent-ils.

Peu de groupes se sont lancés

Après avoir souligné l’importance de la diplomatie des affaires, les deux spécialistes déplorent que « peu nombreux à ce jour sont les grands groupes mondiaux qui ont pleinement mis sur pied une « diplomatie d'entreprise ». »
 
Pourtant, continuent-ils, il est important de faire évoluer le management d’un groupe en prenant en compte cette donnée. Ainsi, il est possible d’envisager la création d’une organisation opérationnelle qui s’inspirerait des institutions diplomatiques : « Une cellule au siège de l'entreprise sous la responsabilité du directeur des affaires internationales peut se comparer au centre d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères. Elle se charge de l'identification des grandes tendances, de la veille, de l'analyse d'options et de recommandations, de l'intelligence économique et politique concernant la stratégie et les relations internationales de l'entreprise. » L’objectif étant d’utiliser les connaissances et le savoir-faire du monde universitaire, des directions opérationnelles et d’autre acteurs transversaux.  
 
Lire en intégralité l’article sur le site du journal Les Echos

Sébastien Arnaud