L’humour, nouveau langage du business



Jeudi 8 Septembre 2016


Parmi les signaux d’une évolution générationnelle dans le monde des affaires, l’humour a toute sa place. Avec des slogans provocateurs, des offres d’emplois sur le ton de l’humour et des campagnes marketing de plus en plus décalées les générations Y et Z marquent un tournant avec leurs ainés.



L’humour au centre du marketing ne date évidemment pas d’hier. Les publicités qui nous ont fait rire sont souvent celles que l’on retient le mieux, et donc qui ont été les plus réussies. Pour autant, un véritable phénomène semble avoir émergé avec ce que le magazine Elle appelle le « LOL management ».

« Tiens, comme c’est drôle : l’époque est noire, pleine de craintes. Et, paradoxalement, on assiste à une avalanche de slogans rigolos, à un raz de marée de blagues potaches. Le lieu où se passe cette grosse poilade ? Là où on l’attendait le moins : du côté des entreprises. De plus en plus de jeunes boîtes, start-up et autres applis pratiquent le second degré, l’humour systématique, voire un ton légèrement foutage de gueule, non seulement dans leur communication, leur marketing mais dans la façon même de se mettre en scène, dans l’intitulé de leur business » avance le magazine.

L’article prend l’exemple de la startup Bagelstein qui interpelle ses clients avec un « Arrêtez de manger de la merde ! » des plus chics et poste une offre d’emplois avec une annonce des plus alléchantes : « Horaires interminables, paies ridicules, aucun avancement possible… »
 

Fini la réclame traditionnelle

Les codes évoluent et leur décryptage aussi. Les slogans ont bercé les enfances de la plupart des personnes nées dans les années 1980 et 1990, les rendant hermétiques aux codes de la réclame traditionnelle. Les Y parlent aux Y et Z pourrait-on résumer en voyant émerger ce nouveau langage dans le monde du business. Il est d’autant plus intéressant de noter que cette évolution se remarque principalement dans les projets entrepreneuriaux portés par des jeunes hommes d’affaires.

Les plus grandes sociétés et les groupes institutionnels, se mettent très timidement à jour et préfèrent profiter de leur puissance financière pour récupérer ces nouvelles marques. C’est notamment le cas de Danone qui s’est offert le précurseur du « LOL management » Michel et Augustin.

Lire en intégralité l’analyse du magazine Elle
 

Joseph Martin