ILD
C’est une anomalie que dénonce depuis des années nombre de partenaires sociaux et acteurs du monde du travail. En mettant en concurrence les travailleurs français avec des travailleurs dits détachés, venus d’autres pays de l’UE et coutant moins chers, une situation de « dumping sociale » menace clairement les pays au code du travail le plus lourd.
Après une longue période d’immobilisme, le dossier est devenu un cheval de bataille de nombre de personnes très critiques de l’Union européenne et pousse le commissariat européen à l’emploi et aux affaires sociales à prendre en main le dossier.
Après une longue période d’immobilisme, le dossier est devenu un cheval de bataille de nombre de personnes très critiques de l’Union européenne et pousse le commissariat européen à l’emploi et aux affaires sociales à prendre en main le dossier.
Réforme de la directive
C’est la commissaire européenne chargée de ces questions, Marianne Thyssen, qui a officiellement annoncé que la réforme de la directive tenait toujours, malgré les oppositions. « Son texte vise à lutter contre le « dumping social » en exigeant que les travailleurs détachés, venant souvent de pays européens à bas coût, soient rémunérés en intégrant les avantages sociaux de la législation des pays d’accueil: le salaire minimum, déjà dans la directive actuelle, mais aussi le 13 ème mois et tous les bonus et primes diverses liées aux conventions collectives et accords de branche » explique le magazine Challenges .
Pour mettre fin à certaines incertitudes sur la position de Bruxelles dans ce dossier, elle a expliqué, citée par le magazine économique, que « Nous proposons d’appliquer les mêmes règles de rémunération pour le même travail dans le même lieu. Ni plus, ni moins. Les travailleurs détachés ne sont pas des travailleurs de seconde classe (…) Je suis convaincue que la mobilité des travailleurs est bonne pour l’Europe. Mais nous devons nous assurer que les règles sont justes pour tout le monde ».
Pour mettre fin à certaines incertitudes sur la position de Bruxelles dans ce dossier, elle a expliqué, citée par le magazine économique, que « Nous proposons d’appliquer les mêmes règles de rémunération pour le même travail dans le même lieu. Ni plus, ni moins. Les travailleurs détachés ne sont pas des travailleurs de seconde classe (…) Je suis convaincue que la mobilité des travailleurs est bonne pour l’Europe. Mais nous devons nous assurer que les règles sont justes pour tout le monde ».