(Wikimedia)
« Nous intégrerons [le trafic de drogue] pour les besoins de la politique européenne, notamment pour l'établissement du Revenu national brut en septembre prochain », a déclaré mardi 17 juin 2014 Eric Dubois, directeur des études et synthèses économiques à l'Insee. A noter que le Revenu national brut (RNB) est principalement destiné à déterminer la contribution de la France au budget de l'Union européenne. En revanche, l'Insee ne comptabilisera pas le trafic de drogue dans le Produit intérieur brut, pas plus que la prostitution.
L’an passé, l'institut européen de la statistique Eurostat avait en effet demandé aux Etats membres d'intégrer les activités illégales créatrices de richesses dans leurs statistiques nationales, estimant qu'il s'agissait de transactions commerciales menées d'un commun accord. Les Etats sont donc tenus de se conformer à cette demande d’ici à septembre 2014. Plusieurs pays ont déjà annoncé leur intention de suivre les indications de l’institut, parmi lesquels la Belgique et l’Espagne.
Pour la France, c’est une autre histoire. « Tout ce qui est de la prostitution discrète, c'est-à-dire de la prostitution qui se cache derrière d'autres activités, on considère qu'on le prend déjà en compte, de même que la fraude fiscale et le travail au noir, qui représentent autour de 4 points de PIB », indique Eric Dubois. Mais selon lui, « il y a aussi une prostitution de rue qui est plutôt le fait de réseaux de mafieux et relève plutôt de la traite de personnes en situation irrégulière ». L’Insee considère ainsi que le critère de consentement mutuel n’est pas vérifié, ce qui le conduit à ne pas l'intégrer dans ses mesures.
Cette question a fait débat jusqu'au niveau gouvernemental. « La prostitution n'est pas une activité commerciale librement consentie », affirment la ministre française des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem et la ministre belge de l'Intérieur Joëlle Milquet, dans un courrier adressé à la Commission européenne. « Croire qu'elle puisse l'être est un parti pris idéologique, c'est un mirage et une offense aux millions de victimes de l'exploitation sexuelle à travers le monde », ont-elles jugé.
L’an passé, l'institut européen de la statistique Eurostat avait en effet demandé aux Etats membres d'intégrer les activités illégales créatrices de richesses dans leurs statistiques nationales, estimant qu'il s'agissait de transactions commerciales menées d'un commun accord. Les Etats sont donc tenus de se conformer à cette demande d’ici à septembre 2014. Plusieurs pays ont déjà annoncé leur intention de suivre les indications de l’institut, parmi lesquels la Belgique et l’Espagne.
Pour la France, c’est une autre histoire. « Tout ce qui est de la prostitution discrète, c'est-à-dire de la prostitution qui se cache derrière d'autres activités, on considère qu'on le prend déjà en compte, de même que la fraude fiscale et le travail au noir, qui représentent autour de 4 points de PIB », indique Eric Dubois. Mais selon lui, « il y a aussi une prostitution de rue qui est plutôt le fait de réseaux de mafieux et relève plutôt de la traite de personnes en situation irrégulière ». L’Insee considère ainsi que le critère de consentement mutuel n’est pas vérifié, ce qui le conduit à ne pas l'intégrer dans ses mesures.
Cette question a fait débat jusqu'au niveau gouvernemental. « La prostitution n'est pas une activité commerciale librement consentie », affirment la ministre française des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem et la ministre belge de l'Intérieur Joëlle Milquet, dans un courrier adressé à la Commission européenne. « Croire qu'elle puisse l'être est un parti pris idéologique, c'est un mirage et une offense aux millions de victimes de l'exploitation sexuelle à travers le monde », ont-elles jugé.