Une hausse de 62% de son carnet de commandes en un an
La guerre en Ukraine a ouvert une période prospère pour le fabricant de munitions et autres équipements militaires allemand Rheinmetall. Celui-ci a publié ses résultats financiers définitifs pour le premier semestre de 2024 : son carnet de commandes s'élève à 48,6 milliards d’euros à fin juin 2024, ce qui équivaut à un bond de 62% sur un an. Cette envolée est principalement due à la décision de l'Allemagne de consacrer 100 milliards d'euros au renforcement de ses capacités militaires, une réponse directe à la guerre en Ukraine. « Nous n'avons jamais connu une telle croissance », s'est félicité Armin Papperger, PDG de Rheinmetall.
Parmi les contrats phares du fabricant allemand figure celui de 8,5 milliards d'euros passé par le gouvernement allemand pour des munitions d'artillerie de 155 mm. Ce soutien étatique permet à Rheinmetall de propulser son chiffre d'affaires à 2,2 milliards d'euros pour le seul 2ᵉ trimestre de 2024, soit une hausse de 40% par rapport à la même période de 2023. Rheinmetall a ainsi vu sa marge opérationnelle pour le premier semestre de 2024 progressé de 91%, atteignant 404 millions d’euros, dépassant largement les attentes du marché. L'objectif pour la fin de l'année 2024 ? Atteindre les 10 milliards d’euros de chiffre d'affaires.
Une stratégie payante
L'entreprise a conclu de nombreux accords et fait l'acquisition d'entreprises stratégiques, parmi lesquelles figurent notamment Expal Munitions et l'entreprise sud-africaine Resonant. Rheinmetall s'est également rapproché du fabricant italien Leonardo dans le but de produire des chars de nouvelle génération. « La première commande pour la coentreprise devrait être attribuée soit à la fin de l'année, soit au cours du premier trimestre 2025 », a ainsi affirmé le PDG du groupe allemand, Armin Papperger, qui vise des commandes potentielles de 25 milliards d’euros.
Fort de ses résultats exceptionnels, l'action de Rheinmetall a vu son cours bondir de 68 % depuis le début de l’année 2024, atteignant 500 euros, précisent Investir Les Echos. Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, la valorisation de l'entreprise a été multipliée par cinq.