L’Union Européenne maintient son calendrier CO2 malgré la pression des constructeurs
Face à ces difficultés, Renault et l'ACEA réclament à la Commission européenne un délai supplémentaire de deux ans, soulignant que l'objectif européen nécessiterait une part de marché des véhicules électriques de 20 à 22 %. Réponse de l'Union européenne, par la voix de Tim McPhie : l'industrie automobile européenne à eu suffisamment de temps pour se préparer et anticiper leur transition. La Commission reste donc inflexible.
Payer une amende ou baisser leur production
Afin de ne pas payer d'amende dès 2025, plusieurs constructeurs européens, notamment Renault, comme l'a indiqué son PDG Luca de Meo, estiment qu'une seule solution s'offre à eux : réduire la production de véhicules thermiques de plus de 2,5 millions d'unités ou acheter des crédits carbone auprès de concurrents comme Tesla. Cependant, ces solutions semblent difficiles à mettre en œuvre dans le contexte actuel. En Allemagne, par exemple, les ventes de véhicules électriques ont chuté de près de 70 % en un an après la suppression des subventions écologiques.
Les constructeurs pointent également du doigt les infrastructures insuffisantes pour la recharge des véhicules électriques, un frein important à l’adoption de cette technologie, et dont la charge revient aux différents gouvernements européens. Le bras de fer entre les deux parties ne fait que commencer.