Formation CPF : vous paierez plus cher en 2025



Mardi 7 Janvier 2025


Vous pensiez utiliser votre CPF en 2025 comme les années précédentes ? Les règles évoluent, et ce qui semblait simple hier devient un peu plus complexe aujourd'hui. Une nouvelle réforme change la donne, et elle pourrait bien faire grincer des dents.



Qui peut échapper à cette nouvelle charge ?

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, financer une formation avec votre Compte Personnel de Formation (CPF) coûte désormais 102,23 euros. Cette légère augmentation par rapport aux 100 euros en vigueur en 2024 peut sembler anodine, mais elle illustre une dynamique qui risque d’alourdir la facture pour les salariés. Ce montant est revalorisé chaque année en fonction de l’inflation, selon les calculs de l’INSEE sur les indices des prix à la consommation hors tabac. Jusqu’où ira cette augmentation ? Et surtout, qui en paiera le prix ?

Heureusement, certaines catégories de travailleurs échappent à cette participation financière. Les demandeurs d’emploi, par exemple, restent exonérés. De même, les salariés dont l’employeur ou un organisme finance intégralement la formation ne sont pas concernés. D’autres exceptions existent, notamment pour les détenteurs du Compte Professionnel de Prévention (C2P) ou ceux victimes d’accidents du travail. Toutefois, pour la majorité des utilisateurs, cette somme s’ajoute à des dépenses déjà croissantes liées à la formation professionnelle.


Une répercussion sur le pouvoir d’achat

L’évolution du CPF ne concerne pas uniquement les frais. En place depuis 2023, le financement des permis de conduire a été restreint : seuls les permis A (moto) et B (voiture) restent éligibles, sous certaines conditions. Une décision qui reflète la volonté de rationaliser les dépenses publiques, mais qui laisse un goût amer à ceux espérant une prise en charge plus large. En 2024, ces permis ont mobilisé 127 millions d’euros de fonds publics, une somme que l’État semble vouloir rediriger vers d’autres priorités.

Si la hausse de 2,23 euros semble modeste sur le papier, elle symbolise une tendance inquiétante : la responsabilisation accrue des individus face au financement de leur formation. Pour certains salariés, ces frais, bien que limités, pourraient constituer un frein à l’accès aux compétences nécessaires dans un marché de l’emploi en constante évolution. À long terme, ces ajustements tarifaires pourraient-ils réduire l’attrait du CPF pour les moins aisés ?


Grégoire Hernandez
Dans cet article : CPF