FMI, Christine Lagarde appelle la France à « garder le cap » des réformes



Lundi 8 Septembre 2014


Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) demande à la France de continuer les efforts entrepris dans le sens des réductions budgétaires. Selon elle, la baisse de l’inflation ne doit pas avoir d’incidence sur le calendrier des réformes.



Facebook officiel Christine Lagarde
Dans un entretien exclusif au quotidien Les Echos l’ancienne ministre de l’Economie française et actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, commente la situation française.

« Il faut garder le cap de la réduction des dépenses publiques » a martelé Christine Lagarde dans les colonnes du quotidien économique Les Echos. L’ancienne ministre de François Fillon, s’exprime avec sa casquette de DG du FMI, non de proche de l’opposition française. Le Fonds monétaire international (FMI) sa été gêné par les déclarations du ministre des Finances, Michel Sapin. En août, ce dernier avait déclaré que Paris n’arriverait pas à tenir son objectif de déficit public de 3,8% en 2014. Le ministre prévenait d’un déficit qui dépasserait 4%.

Peu importe l’inflation, les réformes doivent continuer

Economistes et observateurs de la situation monétaire européenne se sont inquiétés des nouvelles prévisions sur l’inflation de la zone euro. Le risque de déflation pointant son nez, les analystes politiques s’attendent à voir le gouvernement français repousser un certain nombre de réformes en raison de ce risque pendant. Christine Lagarde a répondu indirectement à Michel Sapin qui semblait aller dans ce sens. « Même si l'inflation est plus faible que prévu, elle ne peut pas être utilisée comme un paravent pour reporter les efforts nécessaires sur la dépense » a-t-elle affirmé.
 
Bien en phase avec les grands principes de l’institution qu’elle dirige, Christine Lagarde a affirmé que la France, comme toute la zone euro, devait s’attaquer sans détour au « carcan de la réglementation du travail». Déclaration qui va largement dans le sens du gouvernement qui veut raboter les avantages des professions réglementées. Enfin, elle a salué le volontarisme de la France : « Quand j'apprends que la France envisage d'avancer par voie d'ordonnance pour aller plus vite, je m'en réjouis. Tout ce qui est de nature à accélérer la mise en oeuvre de vraies réformes de fond va dans la bonne direction.»