En Italie, Vivendi décline une offre américaine de reprise de Telecom Italia



Lundi 22 Novembre 2021


​Telecom Italia annonce avoir examiné puis décliné une offre de reprise de 10,8 milliards d’euros émise par le fonds américain KKR pour la reprise de l’opérateur. Une privatisation qui concernait aussi Vivendi, actionnaire à près de 25% du groupe contrôlé par le Trésor italien.



Creative Commons - Pixabay

Pas insensible au charme d’investisseurs étrangers, le Trésor italien n’a pas donné suite à l’offre déclarée « amicale ». « TLIT.MI  a annoncé dimanche que son conseil d'administration avait examiné une offre non contraignante de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d'euros) du fonds américain KKR KKR.N  visant à privatiser l'opérateur télécoms. L'offre de KKR représente une prime de 45,7% par rapport au cours de clôture de vendredi et intervient alors que l'administrateur délégué de TIM, Luigi Gubitosi, est bousculé, notamment par son premier actionnaire Vivendi VIV.PA , à la suite de deux avertissements sur résultats en trois mois » explique Reuters. 

« Le groupe de capital-investissement KKR a pris en 2020 une participation de 37,5% dans le réseau fixe dit du "dernier kilomètre" (Fibercop), celui menant jusqu'au client, de Telecom Italia. Le projet de KKR verrait Telecom Italia isoler son réseau fixe pour être géré comme un actif régulé par le gouvernement selon le modèle utilisé par Terna TRN.MI  ou Snam SRG.MI  , deux gestionnaires de réseaux d'énergie, ont déclaré deux sources proches du dossier. Dans l'incapacité d'endiguer l'hémorragie des revenus du groupe, Luigi Gubitosi a commencé à chercher des moyens de tirer profit des actifs de TIM, en étudiant notamment un projet de fusion - qui n'a pas abouti - entre ses principaux actifs de téléphonie fixe et ceux de son rival Open Fiber » ajoute l’agence de presse.

Vivendi, actionnaire avec près d’un quart de parts, a jugé l’offre trop basse. Le groupe Français, ajoute Reuters, est engagé dans le dossier pour appuyer sur un changelent de gouvernance plutôt qu’un retrait : « Un porte-parole a indiqué que Vivendi restait disposé à travailler aux côtés des autorités et des institutions italiennes pour le succès à long terme du groupe italien. Les sociétés de capital-investissement CVC et Advent ont parallèlement étudié d'éventuels projets pour TIM, en travaillant avec l'administrateur délégué de Telecom Italia, Marco Patuano, désormais conseiller chez Nomura 7131.T.Un porte-parole des deux fonds a déclaré qu'ils étaient ouverts à travailler avec toutes les parties prenantes sur une solution pour renforcer TIM. »


Joseph Martin