(Credit : Axel Drainville / Flickr)
Avec 4 400 sites en France, la filière béton revendique 65 000 emplois directs et 200 000 emplois indirects, pour un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros en 2015. Au-delà de son poids économique, ce secteur s’appuie sur un maillage territorial très dense d’usines, situées au plus près des ressources (les carrières) et des marchés (les chantiers). Son modèle économique est donc fondé sur une production entièrement française, destinée à un marché de proximité, avec un fort impact sur l’emploi et la création de richesses locales.
Une logique d’économie circulaire
La filière béton s’inscrit en effet par nature dans une logique d’économie circulaire au sein des territoires. L’activité extractive se situe principalement en milieu rural. Non loin de ces matières premières, les sites de production de béton (centrales à béton ou usines de préfabrication) sont, eux, majoritairement implantés dans les zones périurbaines, au plus près des chantiers de construction. Les produits sont extraits, transformés, puis consommés, et même recyclés localement.
Cette proximité contribue à limiter significativement les transports entre lieux d’extraction, lieux de production, puis lieux de mise en œuvre. En effet, quel que soit son mode de fabrication, le béton voyage peu : 10 km en moyenne pour le béton prêt à l’emploi, 50 km pour les produits préfabriqués. De faibles distances qui permettent aussi de réduire les émissions de CO2 associées aux transports. Ces sites de production induisent également des activités complémentaires (transport, maintenance, services) et fournissent les entreprises et les artisans du bâtiment et des travaux publics. Plus de 350 000 entreprises utilisent ainsi le béton au quotidien.
Cette logique de « circuits courts » contribue aussi à éviter la fragilisation des zones rurales, dans lesquelles les entreprises de la filière sont très présentes. Au cœur de la complémentarité rural-urbain, ces boucles courtes permettent de renforcer les liens entre les métropoles et les territoires. Ce qui n’est pas un luxe à l’heure où, selon France Stratégie, les quinze plus grandes aires urbaines de France concentrent 75% du potentiel de croissance.
Des emplois non délocalisables dans les territoires
La filière béton propose ainsi des emplois de proximité, pérennes, non délocalisables et répartis de manière homogène sur le territoire français. Pérennes car ils répondent, à partir de ressources locales, à des besoins essentiels et partagés partout – se loger et se déplacer. Non délocalisables car l’activité est liée à l’implantation des carrières de matériaux, elles-mêmes dépendantes des propriétés géologiques du territoire.
Dans les carrières, la plupart des salariés sont ainsi recrutés localement, souvent dans un rayon d’une dizaine de kilomètres, et plutôt en territoire rural. Conducteur d’engins de chantier, pilote d’installations de traitement des granulats, technicien de laboratoire, chef de carrière, animateur environnement… Les métiers liés à l’extraction sont variés. Les unités qui produisent le béton prêt à l’emploi, mis en œuvre pour la construction et l’aménagement, ont également une politique de recrutement local, tout comme les unités qui produisent des enrobés pour les routes. Agents techniques de centrale, conducteurs de camions toupie et de pompes à béton, techniciens de laboratoires, professionnels de la logistique, technico-commerciaux… Là aussi, les profils recherchés sont multiples.
Logiquement implantées à proximité des carrières, les unités de transformation, qui produisent les parpaings et autres poutrelles, font également appel à une main-d’œuvre locale. Dans ces entreprises, les postes sont en majorité techniques et tournent autour de la conduite et du contrôle de machines robotisées ou de la logistique.
Intégrer les innovations dans la formation
Aujourd’hui, le secteur fait face à deux grands défis en termes de ressources humaines. Le premier n’est pas spécifique au monde du béton : il s’agit de recruter des techniciens, des ingénieurs et des ouvriers spécialisés pour pallier les départs à la retraite. Le second est sans doute plus crucial : faire en sorte que les formations des acteurs de la construction et de l’aménagement du territoire intègrent les nouvelles innovations développées par les industriels.
Bétons fibrés à ultra-haute performance, béton structurel isolant, béton dépolluant, béton drainant… Plusieurs nouvelles fonctionnalités, au service de la ville durable, sont apparues au cours des dernières années. Les entreprises du secteur travaillent aujourd’hui sur des projets liés aux bâtiments connectés, à la recarbonatation du matériau, à son impression en 3D, au stockage et au transport d’électricité, à ses possibilités de captation de chaleur…
Autant d’avancées technologiques qui ne se traduisent pas nécessairement dans les formations initiales et continues dispensées aux élèves ingénieurs, aux architectes et aux autres professionnels de la construction, mais aussi aux enseignants et aux ingénieurs territoriaux. A l’heure où se dessine la ville de demain, il s’agit également de valoriser l’excellence française en matière de construction.
Une logique d’économie circulaire
La filière béton s’inscrit en effet par nature dans une logique d’économie circulaire au sein des territoires. L’activité extractive se situe principalement en milieu rural. Non loin de ces matières premières, les sites de production de béton (centrales à béton ou usines de préfabrication) sont, eux, majoritairement implantés dans les zones périurbaines, au plus près des chantiers de construction. Les produits sont extraits, transformés, puis consommés, et même recyclés localement.
Cette proximité contribue à limiter significativement les transports entre lieux d’extraction, lieux de production, puis lieux de mise en œuvre. En effet, quel que soit son mode de fabrication, le béton voyage peu : 10 km en moyenne pour le béton prêt à l’emploi, 50 km pour les produits préfabriqués. De faibles distances qui permettent aussi de réduire les émissions de CO2 associées aux transports. Ces sites de production induisent également des activités complémentaires (transport, maintenance, services) et fournissent les entreprises et les artisans du bâtiment et des travaux publics. Plus de 350 000 entreprises utilisent ainsi le béton au quotidien.
Cette logique de « circuits courts » contribue aussi à éviter la fragilisation des zones rurales, dans lesquelles les entreprises de la filière sont très présentes. Au cœur de la complémentarité rural-urbain, ces boucles courtes permettent de renforcer les liens entre les métropoles et les territoires. Ce qui n’est pas un luxe à l’heure où, selon France Stratégie, les quinze plus grandes aires urbaines de France concentrent 75% du potentiel de croissance.
Des emplois non délocalisables dans les territoires
La filière béton propose ainsi des emplois de proximité, pérennes, non délocalisables et répartis de manière homogène sur le territoire français. Pérennes car ils répondent, à partir de ressources locales, à des besoins essentiels et partagés partout – se loger et se déplacer. Non délocalisables car l’activité est liée à l’implantation des carrières de matériaux, elles-mêmes dépendantes des propriétés géologiques du territoire.
Dans les carrières, la plupart des salariés sont ainsi recrutés localement, souvent dans un rayon d’une dizaine de kilomètres, et plutôt en territoire rural. Conducteur d’engins de chantier, pilote d’installations de traitement des granulats, technicien de laboratoire, chef de carrière, animateur environnement… Les métiers liés à l’extraction sont variés. Les unités qui produisent le béton prêt à l’emploi, mis en œuvre pour la construction et l’aménagement, ont également une politique de recrutement local, tout comme les unités qui produisent des enrobés pour les routes. Agents techniques de centrale, conducteurs de camions toupie et de pompes à béton, techniciens de laboratoires, professionnels de la logistique, technico-commerciaux… Là aussi, les profils recherchés sont multiples.
Logiquement implantées à proximité des carrières, les unités de transformation, qui produisent les parpaings et autres poutrelles, font également appel à une main-d’œuvre locale. Dans ces entreprises, les postes sont en majorité techniques et tournent autour de la conduite et du contrôle de machines robotisées ou de la logistique.
Intégrer les innovations dans la formation
Aujourd’hui, le secteur fait face à deux grands défis en termes de ressources humaines. Le premier n’est pas spécifique au monde du béton : il s’agit de recruter des techniciens, des ingénieurs et des ouvriers spécialisés pour pallier les départs à la retraite. Le second est sans doute plus crucial : faire en sorte que les formations des acteurs de la construction et de l’aménagement du territoire intègrent les nouvelles innovations développées par les industriels.
Bétons fibrés à ultra-haute performance, béton structurel isolant, béton dépolluant, béton drainant… Plusieurs nouvelles fonctionnalités, au service de la ville durable, sont apparues au cours des dernières années. Les entreprises du secteur travaillent aujourd’hui sur des projets liés aux bâtiments connectés, à la recarbonatation du matériau, à son impression en 3D, au stockage et au transport d’électricité, à ses possibilités de captation de chaleur…
Autant d’avancées technologiques qui ne se traduisent pas nécessairement dans les formations initiales et continues dispensées aux élèves ingénieurs, aux architectes et aux autres professionnels de la construction, mais aussi aux enseignants et aux ingénieurs territoriaux. A l’heure où se dessine la ville de demain, il s’agit également de valoriser l’excellence française en matière de construction.