Élections législatives : où sont les bons programmes économiques ?



Jeudi 13 Juin 2024


Le bilan économique de la présidence d'Emmanuel Macron et les programmes économiques du Rassemblement National (RN) et du Front Populaire suscitent de vives inquiétudes et des débats passionnés.



Emmanuel Macron, un bilan mitigé

Sous la présidence d'Emmanuel Macron, la dette publique française a atteint des sommets inédits, dépassant les 120% du PIB en 2024. Si cette augmentation est attribuée par le gouvernement à une série de mesures de relance économique et de soutien aux entreprises et ménages pendant la pandémie de COVID-19, de nombreux économistes pointent une gestion budgétaire, que ce soit dans l'attribution d'aides diverses, dans la création d'organismes ou dans la gestion des emplois de la fonction publique.

Le déficit commercial s'est également aggravé, atteignant des niveaux records. La balance commerciale de la France est en déficit constant, ce qui indique que le pays importe beaucoup plus qu'il n'exporte. Cette situation est préoccupante car elle reflète une perte de compétitivité de l'économie française à l'international, sans oublier une perte de souveraineté, comme on l'a vu au cours de la crise sanitaire.

Au RN et au Front populaire, des programmes économiques inquiétants

Si le bilan économique d'Emmanuel Macron n'est pas glorieux, force est de constater que les programmes économiques de ses concurrents ne sont pas meilleurs. Le programme économique du RN est souvent décrit comme une « bombe potentielle » pour les finances publiques. Les propositions du RN suscitent des inquiétudes tant parmi les experts économiques que parmi les organisations patronales. Ainsi, les baisses de taxes ou exonérations d'impôts représentent autant de recettes fiscales manquantes, alors que le déficit budgétaire du pays est particulièrement important et que les économies envisagées par le RN sont insuffisantes.

De son côté, le Front populaire propose de nombreuses dépenses publiques basées sur des recettes fiscales qui peuvent se résumer à la taxation desdites "grosses fortunes". Le programme du Front Populaire inclut des mesures telles que l'augmentation des impôts sur les entreprises, une hausse des dépenses sociales, et une politique de transition écologique ambitieuse. Cependant, selon Michel Picon, président de l'U2P, ces mesures sont perçues comme « plus mortifères pour les entreprises » que celles du RN. Les mesures proposées par le Front Populaire entraîneraient une augmentation des charges fiscales pour les entreprises, ce qui pourrait freiner l'investissement et la croissance. De plus, la mise en œuvre de politiques écologiques ambitieuses nécessiterait des investissements publics massifs, ajoutant ainsi à la dette publique.

Adélaïde Motte
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