Dixième anniversaire de la crise des « subprimes »



Mercredi 9 Aout 2017


Il y a dix ans jour pour jour la crise financière des « subprimes » débarquait en France pour de bon avec le gel des retraits de BNP Paribas pour ses clients de trois fonds d’investissements. Une décision aux apparences d’aveu qui lançait une série d’événements préoccupants dans le domaine de la finance.



ILD
Il y a déjà une décennie, la crise des « subprimes » s’invitait en France. C’est le journal Le Monde qui rappelle sa version du jour que le 9 aout 2007 l’une des plus grosses crises financières éclatait : « Ce jour-là, BNP Paribas gèle les retraits de ses clients dans trois de ses fonds d’investissement. La banque tricolore reconnaît qu’elle ne peut plus valoriser les actifs détenus dans ces fonds, car ils ne sont plus échangeables sur les marchés. Baudouin Prot, le directeur général de BNP Paribas, avait pourtant assuré, le 1er août, que la liquidité de ses produits (la capacité à être vendus ou achetés) était « totalement assurée ». Mais, une semaine plus tard, les clients (des trésoriers d’entreprise et des grandes fortunes) ne peuvent plus revendre leurs parts et récupérer leur investissement. »

Le choix de cette date se justifie parce qu’il est en quelque sorte la première étape de reconnaissance qu’il y a une crise par un établissement français. Ceci étant dit, la crise était larvée depuis un moment avec les effets des emprunts immobiliers toxiques et à risque aux Etats-Unis. « Tout commence dans les années 2000 aux Etats-Unis. Des millions de ménages modestes y contractent des emprunts à taux variables (les subprimes), gagés sur la valeur de biens immobiliers, grâce à des sociétés de crédit peu regardantes sur la capacité de ces ménages à rembourser. Lorsque les taux d’intérêt grimpent, ces ménages sont étranglés par les dettes. Sauf qu’au même moment, les prix de l’immobilier, qui connaissent une véritable bulle, se retournent et les créditeurs ne peuvent plus se rembourser sur la revente des maisons. Et, entre-temps, les subprimes ont été transformés (titrisés) en produits financiers complexes, eux-mêmes rachetés par les banques du monde entier ; le risque se retrouve ainsi disséminé sur l’ensemble de la planète » résume le quotidien.

Lire en intégralité l’article du dossier du journal Le Monde

Joseph Martin