ILD
Une entreprise de livraison qui n’arrive pas à s’entendre avec ses livreurs a un problème. Deliveroo est cette situation délicate depuis que la direction a annoncé à ses salariés que leur mode de rémunération était modifié. « Jusqu’à présent, deux modes de rémunération coexistaient. Les coursiers arrivés avant le 1eraoût 2016 étaient rémunérés 7,50 euros de l’heure avec une prime à la livraison variant entre 2 et 4 euros. Les autres, dont le contrat commercial a été signé à partir du 1er août 2016, ne bénéficient plus de cette rémunération horaire, mais sont uniquement payés 5 euros la commande (5,75 euros à Paris). Les premiers ont appris par téléphone fin juillet qu’ils devraient s’aligner sur les modèles de rémunérations des seconds » explique un article du magazine Alternatives Economiques.
L’entreprise a beau expliquer que c’est dans un souci d’uniformité que la décision a été prise, ça ne convainc pas les contestataires. D’après les calculs des syndicats du secteur, c’est un manque à gagner d’environ 500 euros pour les livreurs qui travaillaient 35 heures par semaine.
Le problème avec Deliveroo, à l’image d’Uber, c’est que le modèle repose sur l’emploi exclusif sur le terrain de personnes sous statut d’auto entrepreneur. Une pratique managériale très spéciale difficile à réformer puisque le business model repose là-dessus et ça commence à se savoir. « De fait, alors que les entreprises du secteur font miroiter des rémunérations alléchantes pour attirer les coursiers, elles se défendent aujourd’hui en disant qu’il ne s’agit que d’une activité d’appoint, souvent exercée par des étudiants - 70 % des livreurs bordelais - selon les chiffres de l’entreprise qui avance aussi qu’un livreur collabore en moyenne 22 heures par semaine pour un chiffre d’affaires moyen de 14 euros de l’heure, soit 1 320 euros. Mais cette moyenne masque des disparités importantes, nombre de livreurs travaillant entre 10 et 15 heures par semaine » lit-on plus loin.
L’entreprise a beau expliquer que c’est dans un souci d’uniformité que la décision a été prise, ça ne convainc pas les contestataires. D’après les calculs des syndicats du secteur, c’est un manque à gagner d’environ 500 euros pour les livreurs qui travaillaient 35 heures par semaine.
Le problème avec Deliveroo, à l’image d’Uber, c’est que le modèle repose sur l’emploi exclusif sur le terrain de personnes sous statut d’auto entrepreneur. Une pratique managériale très spéciale difficile à réformer puisque le business model repose là-dessus et ça commence à se savoir. « De fait, alors que les entreprises du secteur font miroiter des rémunérations alléchantes pour attirer les coursiers, elles se défendent aujourd’hui en disant qu’il ne s’agit que d’une activité d’appoint, souvent exercée par des étudiants - 70 % des livreurs bordelais - selon les chiffres de l’entreprise qui avance aussi qu’un livreur collabore en moyenne 22 heures par semaine pour un chiffre d’affaires moyen de 14 euros de l’heure, soit 1 320 euros. Mais cette moyenne masque des disparités importantes, nombre de livreurs travaillant entre 10 et 15 heures par semaine » lit-on plus loin.