Déficit public, la Commission européenne demande à la France d’aller plus loin



Mardi 3 Juin 2014


Lundi la Commission européenne a annoncé ses recommandations économiques à la France. Tout en saluant des efforts « qui vont dans le bon sens », elle estime que la stratégie de Paris « n'est que partiellement conforme aux exigences du pacte de stabilité et de croissance. »



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Lundi 2 janvier, la Commission européenne a donné son avis sur la politique de lutte contre le déficit que déploie la France. Elle estime que « de manière générale » cette dernière « n'est que partiellement conforme aux exigences du pacte de stabilité et de croissance » rapporte l’AFP.

Selon elle, la croissance sur laquelle table le gouvernement français est « légèrement optimiste » et compte plutôt sur une progression de 1,5% (contre 1,7%). Par ailleurs, les économies prévues seraient trop ambitieuses en présentant des objectifs difficiles à tenir. Ici, la Commission remet en question les 50 milliards d’économies prévues par le Pacte de responsabilité.

Assainissement budgétaire et compétitivité de l’emploi

La Commission estime que l’assainissement budgétaire annoncé par la France n’est pas suffisant et que « des efforts d’assainissement substantiels » doivent être inclus dans la « prochaine loi de finances rectificatives pour 2014. »

Par ailleurs, l’exécutif européen invite la France à s’attaquer aux dépenses de santé, aux régimes spéciaux des retraites et à faire évoluer le SMIC pour le rendre plus compétitifs. Sur tous ces sujets le gouvernement sait qu’il doit s’attendre à une forte opposition, y compris dans les rangs de la majorité qui avait déjà failli éclater lors des débats sur le Pacte de responsabilité.

Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a salué les mesures qui sont entreprises par la France tout en encourageant à aller plus loin. Du côté du gouvernement français «  le ministre des Finances, Michel Sapin, s'est réjoui que "la Commission valide les orientations économiques" du gouvernement » rapporte l’Agence France presse qui rappelle que « l'année dernière, les recommandations avaient donné lieu à une passe d'armes entre Bruxelles et Paris. François Hollande avait affirmé que la Commission ne devait "pas dicter" à la France ce qu'elle avait à faire. »