Cybersécurité : Kaspersky, l'antivirus russe se retire du marché américain



Mercredi 17 Juillet 2024


Dans un communiqué relayé par CNN et l'AFP, Kaspersky, le géant russe de la cybersécurité, a annoncé la cessation de toutes ses activités aux États-Unis à partir du 20 juillet 2024. Cette décision fait suite à l'interdiction de vente et de distribution de ses produits par le département du Commerce américain. Prononcée le 20 juin 2024, l'administration Biden avait justifié cette interdiction en raison de soupçons concernant les relations entre l'entreprise russe et le Kremlin.



Sanctions et raisons du retrait

Depuis 2017, Kaspersky est sous surveillance aux États-Unis. L'administration Trump avait banni ses logiciels des agences fédérales en raison de soupçons de liens avec le gouvernement russe. Avec la guerre en Ukraine, les inquiétudes de l'administration américaine, si elles semblaient s'être apaisées, sont reparties de plus belle. L'Oncle Sam a en effet décidé, le 20 juin 2024, d'interdire la vente ainsi que la distribution des produits de Kaspersky sur son sol, mais aussi pour ses ressortissants vivant à l'étranger.

Face à cette interdiction, Kaspersky, comme le relayent l'AFP et CNN, a annoncé dans un communiqué que « les perspectives de faire des affaires dans ce pays ne sont plus viables ». Près de 50 employés américains seront licenciés. L'entreprise va ainsi cesser ses activités aux États-Unis à partir du 20 juillet 2024.

Plus de 400 millions d'utilisateurs dans le monde

Les tensions entre les États-Unis et la Russie pèsent lourdement sur Kaspersky. Celle-ci est soupçonnée d'entretenir des liens avec les services de renseignement russes, notamment du fait que son fondateur, Evguéni Kaspersky, soit passé par l'académie du KGB ainsi que le ministère de la Défense russe, avant de monter son entreprise de cybersécurité en 1997.

Ses dirigeants avaient pourtant tenté de rassurer leurs clients en transférant en 2020 leurs données dans un centre de données à Zurich, en Suisse. Kaspersky compte plus de 400 millions d'utilisateurs dans le monde, dont 240 000 sont des entreprises. Ce fleuron russe, présent dans une trentaine de pays, vise désormais à renforcer sa présence sur ses marchés existants et à explorer de nouveaux territoires.

Axelle Ker