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Pour une fois que l’UE fait mieux que les Etats-Unis il faut le dire. Avec une croissance de la zone euro de 1,7% contre 1,6% pour les Etats-Unis, c’est la première fois depuis 2008 que les Etats-Unis sont battus dans ce domaine. Globalement l’activité économique de la zone euro a été plus dynamique que prévue avec une croissance de 0,5% au dernier trimestre. Autre point de satisfaction, il semble que la croissance a été plutôt bien répartie entre les pays avec pour le dernier trimestre des niveaux assez proches : 0,4% pour la France et la Belgique, 0,5% pour l’Allemagne et 0,7% pour l’Espagne. Le tout causé par une relance de la demande et des exportations en hausse. Les conséquences sur l’emploi ont de leur côté été assez disparates avec une baisse du chômage globale à 9,6% en décembre pour atteindre son meilleur niveau depuis 2009. Le taux de chômage reste encore très différent selon les pays : 18,6% en Espagne, 12% en Italie, 9,7% en France et 5,9% en Allemagne. « Ce renversement risque toutefois de ne pas durer en raison de la hausse du prix des produits pétroliers, d'une relative incertitude politique liée aux élections à venir en France et en Allemagne et d'une plus faible remontée des salaires de ce côté-ci de l'Atlantique. Les économistes de la banque Barclays se montrent toutefois relativement optimistes en anticipant une croissance de la zone euro de 0,4 % aux premier et deuxième trimestres 2017 » nuancent Les Echos . Pour le quotidien économique cette croissance positive ne signifie pas que tout va bien : « le seul motif d'inquiétude pourrait venir de l'inflation, qui a fait un bond à 1,8 % en janvier, après 1,1 % en décembre. La robustesse de la reprise et la remontée de l'inflation vont alimenter de nouveaux débats au sein de la BCE sur la nécessité ou non de maintenir une politique monétaire très expansive. »