L’auteur de « La France qui tombe » (Perrin, 2003) dans « Le Point » (3.02.2011) fait le constat alarmant d’une croissance molle et s’inquiète de « l’euthanasie de la production marchande ». Il tire la sonnette d’alarme face à la passivité des autorités : « L'industrie est en voie de disparition avec la diminution de 20 % du nombre d'entreprises et la suppression de 500000 emplois depuis 2000. Elle ne représente plus que 14 % de la valeur ajoutée, contre 21 % en Italie et 31 % en Allemagne. Or l'industrie génère 80 % des exportations et 88 % de la recherche. Son effondrement va donc de pair avec la chute de la compétitivité et de la recherche. » Il s’inquiète tout particulièrement de l’état lamentable de la recherche française, « qui continue de décrocher … reléguée loin derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni » ; de « la désintégration du tissu économique » qui « voue la France au chômage et à la faillite » et du « rétrécissement de la base productive ». Pour Baverez, il ne reste qu’une seule solution : le redressement de la compétitivité doit être au centre de la politique industrielle nationale, car « à l'âge de la mondialisation, la compétitivité des entreprises est la clé de la capacité de la France à retrouver la maîtrise de son destin. »
Le maintien du tissu industriel doit constituer une priorité nationale à laquelle tout doit être subordonné. Le gouvernement cherche alors à inciter les entreprises à maintenir un effort de R&D élevé pour créer de l’emploi, en organisant des pôles de compétitivité, dans lesquels les chercheurs et les hommes d’affaires audacieux créent avec patience et détermination des projets d’avenir. Mais quelle est la réalité du terrain ? Comment les entreprises parviennent-elles à créer de l’emploi, en investissant massivement dans les grands projets industriels fondés sur l’innovation ? Coups de projecteur sur deux belles réussites dans ce domaine…
Alstom, emblème du rayonnement technologique de la France...
Le géant industriel français spécialisé dans les transports et l’énergie est devenu avec le succès du TGV le symbole de la compétitivité française dans le domaine de la haute technologie. Le TGV fait partie des « grands projets » qui ont fait gloire de la France : la fusée Ariane, le Concorde, le nucléaire civil ou Airbus. Les trains à grande vitesse ont métamorphosé l’économie française en reliant des bassins d’emploi et en accélérant d’une manière significative les déplacements de passagers. Le TGV constitue également un de nos savoir-faire exportables : en Espagne, en Corée du Sud et en Italie par exemple. Alstom est le pionnier et le leader mondial dans le domaine de grande vitesse ferroviaire. En 2007, le Président Jacques Chirac a salué l’inauguration du TGV-Est comme « une réussite industrielle majeure » et « une admirable démonstration des capacités de la France en matière de recherche, de développement et d’innovation ». Cette ligne à grande vitesse reliant Paris à Strasbourg a attiré 11.5 millions de passagers par an, soit une hausse de 65% de sa fréquentation.
Au-delà de sa dimension technologique, le TGV a insufflé une nouvelle vie aux villes placées sur son parcours. Par exemple, l’arrivée de la ligne à grande vitesse a redynamisé Reims qui a comptabilisé la création de 2500 emplois pendant les douze mois qui ont suivi la mise en service du TGV-Est. Au Maroc, le projet de la ligne à grande vitesse, qui reliera dans un premier temps Casablanca à Tanger, est perçu comme « un accélérateur du développement régional ». Le pouvoir public attend des retombées économiques et sociales significatives de ce projet qui devrait contribuer au développement du pays. La réalisation du TGV au Maroc doit avoir un impact positif notamment sur le plan de la promotion du tissu industriel, et en termes de création d’emplois.
CNIM: le développement durable depuis les années 80
Le groupe industriel CNIM est présent dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, et des systèmes industriels. Il s’est distingué ces dernières années grâce à des investissements massifs dans les technologies d’avenir tels le traitement de déchets, l’épuration des fumées, l’énergie verte et plus particulièrement le solaire. Le core business de CNIM est l’innovation industrielle. Le groupe s’est fait remarquer grâce à une expertise unique dans le domaine de l'épuration des fumées, en contribuant ainsi à la protection de l’environnement et à la réduction de la pollution. Il s’agit plus particulièrement de la mise au point des systèmes de traitement visant à éliminer les poussières, les métaux lourds et les gaz acides, mais aussi les oxydes d’azote, les dioxines et les furanes.
Dans le cadre du développement des technologies solaires, CNIM a lancé la construction d’un prototype de module solaire à concentration. Cette technologie a été entièrement élaborée par le département de la R&D du groupe. Ce procédé innovant connu sous l’appellation "Energie Solaire Thermodynamique" ou encore "Energie Solaire Concentrée", est différent du solaire photovoltaïque qui convertit directement le rayonnement solaire en électricité. La technologie solaire à concentration récupère l’énergie thermique au travers de miroirs mobiles qui renvoient le rayonnement solaire sur un récepteur. Une chaudière est utilisée alors pour récupérer de l’électricité. Les technologies les plus avancées brevetées par CNIM sont utilisées dans le cadre de ce projet. Le groupe fait partie des pionniers dans ce domaine et effectue des investissements massifs pour développer cette technologie de l’avenir. L’Agence Internationale de l’Energie a d'ailleurs évalué le haut potentiel du solaire à concentration, en estimant que 11% de l’électricité mondiale sera produite par le solaire à concentration à l’horizon 2050. Déjà dans les années 1980, CNIM construisait la première chaudière solaire de la centrale de Thémis à Targasson dans les Pyrénées Orientales. Les investissements que CNIM a réalisés dans ce domaine lui permettent aujourd'hui de se positionner parmi les pionniers sur ce segment très prometteur et en pleine croissance du solaire thermodynamique.
Pour conclure, le tissu industriel de la France ne peut être maintenu uniquement par les pouvoirs publics et par les collectivités. Il passe d'abord par un effort massif de R&D. Les investissements dans les technologies d’avenir permettent de pérenniser l’activité économique, de créer de l’emploi et de la richesse de la France de demain. Investir aujourd’hui pour innover, c’est créer la richesse de demain…
Marc Aribeau
Le maintien du tissu industriel doit constituer une priorité nationale à laquelle tout doit être subordonné. Le gouvernement cherche alors à inciter les entreprises à maintenir un effort de R&D élevé pour créer de l’emploi, en organisant des pôles de compétitivité, dans lesquels les chercheurs et les hommes d’affaires audacieux créent avec patience et détermination des projets d’avenir. Mais quelle est la réalité du terrain ? Comment les entreprises parviennent-elles à créer de l’emploi, en investissant massivement dans les grands projets industriels fondés sur l’innovation ? Coups de projecteur sur deux belles réussites dans ce domaine…
Alstom, emblème du rayonnement technologique de la France...
Le géant industriel français spécialisé dans les transports et l’énergie est devenu avec le succès du TGV le symbole de la compétitivité française dans le domaine de la haute technologie. Le TGV fait partie des « grands projets » qui ont fait gloire de la France : la fusée Ariane, le Concorde, le nucléaire civil ou Airbus. Les trains à grande vitesse ont métamorphosé l’économie française en reliant des bassins d’emploi et en accélérant d’une manière significative les déplacements de passagers. Le TGV constitue également un de nos savoir-faire exportables : en Espagne, en Corée du Sud et en Italie par exemple. Alstom est le pionnier et le leader mondial dans le domaine de grande vitesse ferroviaire. En 2007, le Président Jacques Chirac a salué l’inauguration du TGV-Est comme « une réussite industrielle majeure » et « une admirable démonstration des capacités de la France en matière de recherche, de développement et d’innovation ». Cette ligne à grande vitesse reliant Paris à Strasbourg a attiré 11.5 millions de passagers par an, soit une hausse de 65% de sa fréquentation.
Au-delà de sa dimension technologique, le TGV a insufflé une nouvelle vie aux villes placées sur son parcours. Par exemple, l’arrivée de la ligne à grande vitesse a redynamisé Reims qui a comptabilisé la création de 2500 emplois pendant les douze mois qui ont suivi la mise en service du TGV-Est. Au Maroc, le projet de la ligne à grande vitesse, qui reliera dans un premier temps Casablanca à Tanger, est perçu comme « un accélérateur du développement régional ». Le pouvoir public attend des retombées économiques et sociales significatives de ce projet qui devrait contribuer au développement du pays. La réalisation du TGV au Maroc doit avoir un impact positif notamment sur le plan de la promotion du tissu industriel, et en termes de création d’emplois.
CNIM: le développement durable depuis les années 80
Le groupe industriel CNIM est présent dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, et des systèmes industriels. Il s’est distingué ces dernières années grâce à des investissements massifs dans les technologies d’avenir tels le traitement de déchets, l’épuration des fumées, l’énergie verte et plus particulièrement le solaire. Le core business de CNIM est l’innovation industrielle. Le groupe s’est fait remarquer grâce à une expertise unique dans le domaine de l'épuration des fumées, en contribuant ainsi à la protection de l’environnement et à la réduction de la pollution. Il s’agit plus particulièrement de la mise au point des systèmes de traitement visant à éliminer les poussières, les métaux lourds et les gaz acides, mais aussi les oxydes d’azote, les dioxines et les furanes.
Dans le cadre du développement des technologies solaires, CNIM a lancé la construction d’un prototype de module solaire à concentration. Cette technologie a été entièrement élaborée par le département de la R&D du groupe. Ce procédé innovant connu sous l’appellation "Energie Solaire Thermodynamique" ou encore "Energie Solaire Concentrée", est différent du solaire photovoltaïque qui convertit directement le rayonnement solaire en électricité. La technologie solaire à concentration récupère l’énergie thermique au travers de miroirs mobiles qui renvoient le rayonnement solaire sur un récepteur. Une chaudière est utilisée alors pour récupérer de l’électricité. Les technologies les plus avancées brevetées par CNIM sont utilisées dans le cadre de ce projet. Le groupe fait partie des pionniers dans ce domaine et effectue des investissements massifs pour développer cette technologie de l’avenir. L’Agence Internationale de l’Energie a d'ailleurs évalué le haut potentiel du solaire à concentration, en estimant que 11% de l’électricité mondiale sera produite par le solaire à concentration à l’horizon 2050. Déjà dans les années 1980, CNIM construisait la première chaudière solaire de la centrale de Thémis à Targasson dans les Pyrénées Orientales. Les investissements que CNIM a réalisés dans ce domaine lui permettent aujourd'hui de se positionner parmi les pionniers sur ce segment très prometteur et en pleine croissance du solaire thermodynamique.
Pour conclure, le tissu industriel de la France ne peut être maintenu uniquement par les pouvoirs publics et par les collectivités. Il passe d'abord par un effort massif de R&D. Les investissements dans les technologies d’avenir permettent de pérenniser l’activité économique, de créer de l’emploi et de la richesse de la France de demain. Investir aujourd’hui pour innover, c’est créer la richesse de demain…
Marc Aribeau