Céleste, la compagnie d'aviation clouée au sol



Vendredi 29 Mars 2024


La compagnie aérienne Céleste, basée à Morlaix, dans le Finistère, est une nouvelle venue dans le ciel français qui cherche à s'imposer malgré un contexte difficile. Fondée par Bruno Besnehard et Arnaud de Noray, deux professionnels avec plus de 50 ans d'expérience combinée dans l'aérien, Céleste a été conçue pour répondre aux besoins spécifiques de désenclavement de la région Bretagne.



Un départ ambitieux malgré des vents contraires

Lancée avec l'ambition de relier Brest à Paris-Orly après le retrait de Transavia, Céleste vise à combler le vide laissé par cette dernière, en se concentrant sur un service de qualité adapté aux besoins des Bretons. La compagnie, qui prévoit d'élargir son réseau à d'autres villes françaises et européennes, s'appuie sur une flotte de trois CRJ 1000 loués, avec un quatrième en option, pour proposer des liaisons efficaces et confortables.

Céleste ne se contente pas de viser le désenclavement de la Bretagne mais ambitionne de devenir un acteur majeur dans le ciel français. Elle envisage de développer son réseau au-delà de la ligne Brest-Orly, en ciblant des destinations européennes et en répondant à une demande variée, allant des voyages d'affaires aux séjours de loisirs.

Naviguer dans un ciel turbulent : les défis de Céleste

Une des principales difficultés rencontrées par Céleste réside dans la complexité des procédures réglementaires et administratives inhérentes au secteur aérien. L'obtention d'un Certificat de Transporteur Aérien (CTA), essentiel pour lancer officiellement ses activités, est un processus long et semé d'embûches, nécessitant de répondre à de nombreux critères stricts de sécurité, de gestion et d'opérabilité.

Un autre défi majeur pour Céleste est la saturation des créneaux horaires à l'aéroport de Paris-Orly, un point névralgique pour sa ligne phare Brest-Orly. La compétition féroce pour l'attribution des "slots" d'atterrissage et de décollage limite sévèrement la capacité de la compagnie à proposer des horaires attractifs pour ses futurs passagers. Cette situation est exacerbée par le retrait de Transavia, qui n'a pas automatiquement libéré des créneaux exploitables pour Céleste. 

Adélaïde Motte
Dans cet article : avion france