Une promesse audacieuse face aux agriculteurs français
Carrefour avait initialement annoncé son intention de ne plus commercialiser en France de viande provenant des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). Cette décision répondait aux préoccupations des agriculteurs français, déjà inquiets des effets d’un potentiel accord entre l’Union européenne et le Mercosur. Ce traité, signé en 2019 mais toujours bloqué, vise à faciliter les importations agricoles sud-américaines, perçues comme une menace pour la compétitivité de la production française.
Selon Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, ce choix visait à soutenir les produits des agriculteurs français contre une concurrence jugée déloyale. Les producteurs sud-américains bénéficient en effet de coûts de production moindres grâce à des normes environnementales et sanitaires moins strictes. Carrefour avait même exhorté d'autres enseignes à suivre cet exemple.
Selon Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, ce choix visait à soutenir les produits des agriculteurs français contre une concurrence jugée déloyale. Les producteurs sud-américains bénéficient en effet de coûts de production moindres grâce à des normes environnementales et sanitaires moins strictes. Carrefour avait même exhorté d'autres enseignes à suivre cet exemple.
Une réaction immédiate au Brésil : la menace de boycott
Cependant, cette position a provoqué une vive réaction au Brésil. Les géants de la viande bovine, tels que JBS et Marfrig, ont suspendu leurs livraisons à Carrefour au Brésil, tandis que des voix gouvernementales dénonçaient une décision "protectionniste". Carlos Favaro, ministre de l’Agriculture brésilien, a déclaré : « Si le bœuf brésilien n’est pas assez bon pour les étals de Carrefour en France, il ne l’est pas non plus pour ceux au Brésil. »
Face à ces tensions, Carrefour a rapidement présenté des excuses publiques. Dans une lettre adressée au gouvernement brésilien, Alexandre Bompard a évoqué un « problème de communication » et réaffirmé son engagement envers l’agriculture brésilienne. Cette déclaration a permis de calmer temporairement les esprits, bien que le boycott persiste dans certains segments.
Face à ces tensions, Carrefour a rapidement présenté des excuses publiques. Dans une lettre adressée au gouvernement brésilien, Alexandre Bompard a évoqué un « problème de communication » et réaffirmé son engagement envers l’agriculture brésilienne. Cette déclaration a permis de calmer temporairement les esprits, bien que le boycott persiste dans certains segments.