Le sport, le cinéma et même la production sont concernés par les suppressions de postes. « Bousculé par la concurrence des plateformes américaines type Netflix et les bouleversements du secteur audiovisuel, Canal+ va procéder à un nouveau plan de suppressions de postes via environ 500 départs volontaires, afin de "préparer l'avenir". Dans le détail, ce sont "un maximum de 492 personnes" qui seront concernées par ce "projet de transformation", l'équivalent de 18% des effectifs en France - 2.600 personnes, ont annoncé ses dirigeants. Au total, en ajoutant des postes actuellement inoccupés, ce sont 544 postes qui seront supprimés, selon le syndicat maison PlusLibres, qui dénonce dans un communiqué "l'absence criante d'une stratégie de relance" et "déplore que la majorité des décisions prises ces dernières années visent à réduire les coûts pour servir les intérêts de notre actionnaire" » rapporte l’Agence France presse.
Ce qui surprend le plus dans ce plan social, c’est qu’alors qu’il est présenté comme une transformation pour l’avenir, le groupe audiovisuel n’en dit pas plus sur son plan. Il s’agit plutôt d’un bilan peu glorieux des dernières années. « En dépit des initiatives qu'on a lancées en 2015: la refonte totale de nos offres, le développement de nouveaux partenariats avec les opérateurs téléphoniques, les investissements soutenus dans les programmes (plus de 3 milliards d'euros) et la technologie et un plan d'économies s'élevant à 1 milliard d'euros d'économies en cumulé, force est de constater qu'on n'a pas réussi à enrayer les difficultés de Canal+ en France » a expliqué le patron, Maxime Saada. Et d’assurer que l’objectif était de se préparer face à la concurrence féroce des plateformes qui produisent des contenus avec des moyens dignes de plus grands studios d’Hollywood. Mais alors que le groupe avait des ambitions dans le sport, la VOD, le cinéma et la télévision, en revoyant à la baisse sa taille, il faudra miser sur un créneau et l’investir massivement. Au risque de continuer cette descente aux enfers en devenant année après année le plus petit dans chaque domaine.