Des revendications salariales au cœur du conflit
Les salariés de Boeing, principalement basés dans la région de Seattle, poursuivent leur mouvement de grève entamé le 13 septembre 2024, avec plus de 33 000 machinistes impliqués dans les usines de Renton et Everett. Leurs revendications s’articulent autour de plusieurs points clés, dont l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.
Après de longues négociations, la direction de Boeing a proposé un accord comprenant une augmentation salariale de 35 % sur quatre ans, un effort perçu comme une tentative de répondre à certaines exigences des grévistes. Cependant, cet accord a été rejeté par une majorité des salariés le 23 octobre 2024, prolongeant ainsi la grève et maintenant une impasse dans les discussions.
Les employés soulignent que la proposition reste insuffisante au regard de l’inflation et des charges supplémentaires qu’ils doivent supporter. Un ouvrier, sous couvert d’anonymat, déclare : « Nous sommes essentiels à la production de Boeing, mais notre pouvoir d’achat n’a cessé de diminuer. »
Le conflit social ne se limite pas à des questions salariales. La fatigue accumulée et la pression due aux retards des principaux programmes, tels que le 737 MAX et le 777X, sont également des sources majeures de mécontentement. D'après le syndicat des machinistes, il y a également des inquiétudes concernant la santé et la sécurité au travail, qui n’ont pas été suffisamment prises en compte dans les propositions de la direction.
Après de longues négociations, la direction de Boeing a proposé un accord comprenant une augmentation salariale de 35 % sur quatre ans, un effort perçu comme une tentative de répondre à certaines exigences des grévistes. Cependant, cet accord a été rejeté par une majorité des salariés le 23 octobre 2024, prolongeant ainsi la grève et maintenant une impasse dans les discussions.
Les employés soulignent que la proposition reste insuffisante au regard de l’inflation et des charges supplémentaires qu’ils doivent supporter. Un ouvrier, sous couvert d’anonymat, déclare : « Nous sommes essentiels à la production de Boeing, mais notre pouvoir d’achat n’a cessé de diminuer. »
Le conflit social ne se limite pas à des questions salariales. La fatigue accumulée et la pression due aux retards des principaux programmes, tels que le 737 MAX et le 777X, sont également des sources majeures de mécontentement. D'après le syndicat des machinistes, il y a également des inquiétudes concernant la santé et la sécurité au travail, qui n’ont pas été suffisamment prises en compte dans les propositions de la direction.
De graves conséquences sur la production et les résultats financiers
La grève des salariés a de graves répercussions sur la production de Boeing. Les deux usines principales, situées dans l’État de Washington, sont paralysées. L’usine de Renton, qui fabrique le modèle phare 737 MAX, est particulièrement touchée, tout comme l’usine d’Everett, responsable de la production des gros-porteurs comme le 777 et le 767 Freighter.
D’après les estimations relayées par Air Journal, la grève a déjà coûté à Boeing plus de 3 milliards de dollars. En parallèle, Boeing a récemment annoncé une perte trimestrielle de 6,17 milliards de dollars, soit la plus lourde depuis quatre ans. Cette perte est aggravée par les retards dans le lancement du modèle 777X, reporté à 2026, et la fin prochaine de la production du 767 prévue pour 2027.
Kelly Ortberg, PDG de Boeing, a exprimé son optimisme quant à une résolution rapide du conflit, tout en reconnaissant que la situation financière de l’entreprise est préoccupante. Dans un communiqué, il a déclaré que Boeing envisageait des ajustements structurels pour alléger ses coûts, notamment une réduction de 10 % des effectifs mondiaux. « Nous devons repenser notre modèle opérationnel pour être compétitifs dans les années à venir, tout en maintenant nos activités stratégiques dans l’aviation commerciale et la défense, » a-t-il confié à CNBC.
Le maintien de la grève aura des répercussions sur l’ensemble de l’industrie aéronautique, y compris ses partenaires commerciaux, tels que Ryanair, qui a d'ores et déjà revu à la baisse ses prévisions de trafic en raison des retards de livraison des avions commandés à Boeing.
D’après les estimations relayées par Air Journal, la grève a déjà coûté à Boeing plus de 3 milliards de dollars. En parallèle, Boeing a récemment annoncé une perte trimestrielle de 6,17 milliards de dollars, soit la plus lourde depuis quatre ans. Cette perte est aggravée par les retards dans le lancement du modèle 777X, reporté à 2026, et la fin prochaine de la production du 767 prévue pour 2027.
Kelly Ortberg, PDG de Boeing, a exprimé son optimisme quant à une résolution rapide du conflit, tout en reconnaissant que la situation financière de l’entreprise est préoccupante. Dans un communiqué, il a déclaré que Boeing envisageait des ajustements structurels pour alléger ses coûts, notamment une réduction de 10 % des effectifs mondiaux. « Nous devons repenser notre modèle opérationnel pour être compétitifs dans les années à venir, tout en maintenant nos activités stratégiques dans l’aviation commerciale et la défense, » a-t-il confié à CNBC.
Le maintien de la grève aura des répercussions sur l’ensemble de l’industrie aéronautique, y compris ses partenaires commerciaux, tels que Ryanair, qui a d'ores et déjà revu à la baisse ses prévisions de trafic en raison des retards de livraison des avions commandés à Boeing.
Boeing survivra-t-il à cette année ?
Sur le plan financier, Boeing affiche des résultats désastreux. Lors de l'annonce de ses résultats trimestriels, le 24 octobre 2024, l’entreprise a révélé une perte nette de 6,17 milliards de dollars (environ 5,72 milliards d’euros), la pire performance depuis quatre ans. Cette chute est due, en partie, aux retards accumulés dans la production du 777X, dont la livraison est désormais reportée à 2026, ainsi qu’aux difficultés persistantes avec le Starliner, son programme spatial, qui a également subi des revers techniques.
Le PDG de Boeing, Kelly Ortberg, a déclaré lors de la présentation des résultats : « Nous faisons face à des vents contraires depuis plusieurs années, mais nous sommes en train de revoir nos activités pour envisager un avenir plus solide. » Il a également mentionné la possibilité de réduire les effectifs mondiaux de l’entreprise de 10 %, ce qui pourrait affecter environ 17 000 employés supplémentaires, en plus des pertes déjà subies dans le secteur de la défense, qui a enregistré une perte de 2,4 milliards de dollars au troisième trimestre 2024.
Le PDG de Boeing, Kelly Ortberg, a déclaré lors de la présentation des résultats : « Nous faisons face à des vents contraires depuis plusieurs années, mais nous sommes en train de revoir nos activités pour envisager un avenir plus solide. » Il a également mentionné la possibilité de réduire les effectifs mondiaux de l’entreprise de 10 %, ce qui pourrait affecter environ 17 000 employés supplémentaires, en plus des pertes déjà subies dans le secteur de la défense, qui a enregistré une perte de 2,4 milliards de dollars au troisième trimestre 2024.