Les résultats financiers : un tableau alarmant
Les chiffres de 2024 dévoilés par Boeing sont sans appel. L’entreprise a enregistré des charges exceptionnelles atteignant 2,8 milliards de dollars (avant impôts) au quatrième trimestre. Ces charges sont liées à des problèmes de production et à des grèves prolongées. Au total, les analystes anticipaient une perte plus modérée, mais la réalité dépasse les prévisions les plus pessimistes.
Ces mauvais résultats s’ajoutent à une année globalement difficile. Les livraisons d’appareils commerciaux sont tombées à 348 unités, le plus bas niveau depuis 2021, accentuant encore la pression sur les flux de trésorerie.
Ces mauvais résultats s’ajoutent à une année globalement difficile. Les livraisons d’appareils commerciaux sont tombées à 348 unités, le plus bas niveau depuis 2021, accentuant encore la pression sur les flux de trésorerie.
Les causes du désastre : une tempête parfaite
L’une des causes principales de cette situation est la grève massive qui a duré plus de 50 jours et mobilisé 33 000 ouvriers près de Seattle. Cette mobilisation a entraîné l’arrêt de production dans deux usines stratégiques. Les modèles touchés incluent les 737, 777 et plusieurs programmes militaires essentiels.
Les incidents liés à la qualité des appareils, notamment des défauts sur le fuselage du 737 MAX, ont également affecté la réputation de Boeing. En janvier 2024, un incident en vol a obligé l’entreprise à geler la production et à réorganiser ses équipes de contrôle qualité. Le programme du 777X, initialement prévu pour 2020, ne verra pas de livraisons avant 2026. Ce retard, combiné à des charges supplémentaires de 1,1 milliard de dollars pour ce modèle et le 767, a largement pesé sur les finances.
Les incidents liés à la qualité des appareils, notamment des défauts sur le fuselage du 737 MAX, ont également affecté la réputation de Boeing. En janvier 2024, un incident en vol a obligé l’entreprise à geler la production et à réorganiser ses équipes de contrôle qualité. Le programme du 777X, initialement prévu pour 2020, ne verra pas de livraisons avant 2026. Ce retard, combiné à des charges supplémentaires de 1,1 milliard de dollars pour ce modèle et le 767, a largement pesé sur les finances.