Baisse du pétrole, l’Opep montre du doigt les autres producteurs



Lundi 22 Décembre 2014


Les pays exportateurs de pétrole du Golfe ont accusé dimanche 21 décembre, les pays non membres de l’Opep d’être à l’origine de la chute des prix qui frappe de plein fouet ces monarchies arabes.



 Une dépêche de l’Agence France presse du 21 décembre rapporte que les monarchies arabes du Golfe accusent les pays non membres de l’Opep d’être responsables des chutes des prix du pétrole. « Une des principales raisons (de la chute des prix) est la production irresponsable de certains producteurs hors de l'organisation (de l'Opep), dont certains sont de nouveaux venus sur le marché, a accusé le ministre émirati l'Energie, Suhail al-Mazrouei, à l'ouverture à Abou Dhabi d'un forum sur l'énergie » explique l’AFP.

Depuis juin dernier, le prix du baril a en effet chuté de moitié, créant ainsi un vent de panique parmi les économies les plus dépendantes de leurs exportations d’or noir. « Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, dont le pays est le premier exportateur mondial de pétrole, s'en est pris lui aussi aux pays non-membres de l'Opep. La chute des prix est due en partie à un manque de coopération de la part des principaux producteurs hors Opep, à des informations erronées et à la cupidité des spéculateurs, a-t-il martelé devant les participants.

Il a ajouté que ces producteurs hors Opep finiraient par réaliser l'importance de la coopération pour assurer des nouveaux prix équitables
 » rapporte le bureau d’Abu Dhabi l’agence de presse.

Confiants pour l’avenir

« M. Mazrouei a défendu la décision de l'Opep fin novembre à Vienne de maintenir à 30 millions de barils par jour (mbj) le plafond de production malgré les appels à une réduction de l'offre pour inverser la courbe baissière des prix. La décision de l'Opep, destinée à donner du temps aux marchés pour se rééquilibrer, est correcte, stratégique et utile pour l'économie mondiale, a-t-il dit. Elle va conduire à la stabilité des prix » lit-on plus loin.

Pour la suite, les monarchies arabes se sont déclarées confiantes. Elles estiment que les prix vont augmenter prochainement même si la basse actuelle risque d’avoir de conséquences sur l’investissement et donc la production si la demande augmente à nouveau dans le futur.