Baisse du chômage : le contrôle des chômeurs n'est pas la solution



Lundi 23 Novembre 2015


Selon les économistes, le contrôle des demandeurs d’emploi n’est pas la solution pour faire baisser le chômage.



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Le contrôle des chômeurs n’est pas une solution pour faire baisser le chômage, selon les économistes.

Un article en ligne du journal 20 Minutes explique en quoi le renforcement du contrôle des chômeurs ne règlera pas la baisse du chômage.
 

Une « mesure répressive » qui pourrait avoir des « effets pervers »

Le journal 20 Minutes explique que « le postulat de Pôle emploi » serait de « renforcer le contrôle des chômeurs pour stimuler les demandeurs d’emploi ». En effet, Pôle Emploi a « annoncé mercredi la généralisation d’un dispositif déjà testé dans trois régions en 2013 et 2014. Dès le mois d’août, des équipes seront chargées de traquer les chômeurs ‘inactifs’, par mail, téléphone et par entretien en face-à-face. »

L’article précise que « la mesure passe mal auprès de certains syndicats et des associations de chômeurs, dans un contexte de chômage record. Le gouvernement défend un dispositif permettant de repérer et de mieux accompagner les chômeurs de longue durée (sans emploi depuis plus d’un an), estimés à 2,25 millions de personnes fin 2014. »

Gilbert Cette, professeur d’économie à l’université d’Aix-Marseille, explique que « c’est une mesure saine, logique et légitime », ajoutant que « dans la mesure où certaines personnes bénéficient de prestations financées par les dépenses publiques, il est logique de vérifier si elles remplissent les conditions d’éligibilité à ces allocations. Mais ce n’est pas une solution miracle. »

L’article de 20 Minutes souligne que « reste que les économistes ne s’attendent pas à ce que ce contrôle renforcé ait un impact significatif sur les statistiques de l’emploi. », ajoutant que « de l’aveu même de Pôle emploi, la fraude est un phénomène marginal, qui représente 0,3 % des allocations versées en 2013. »

 Gilbert Cette précise cependant que « sur le budget total de l’Unedic, qui s’élevait en 2013 à 34,2 milliards d’euros, cela représente tout de même un peu plus de 100 millions d’euros », souligne néanmoins Gilbert Cette.

Quant à Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), il ne pense pas que « dans un contexte de chômage de masse », « cette mesure répressive ait un véritable impact ». En effet, il explique que « le vrai problème, c’est la création d’emplois. Pour créer de l’emploi, il faut de la croissance. Depuis la crise de 2008, 1,5 million de personnes se sont retrouvées sans emploi du fait de la contraction du marché du travail. »

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Joseph Martin