Avenir du secteur ferroviaire : l'Association des petites villes de France se dit inquiète



Mardi 20 Février 2018


A la suite de la remise au Gouvernement du rapport sur l'avenir du secteur ferroviaire élaboré par Jean-Cyril Spinetta, l'Association des petites villes de France (APVF) est inquiète.



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A la suite de la remise au Gouvernement du rapport sur l'avenir du secteur ferroviaire élaboré par Jean-Cyril Spinetta, l'Association des petites villes de France (APVF) tient à faire part de ses vives inquiétudes dans un communiqué.

Si elle partage le constat d'une situation préoccupante du transport ferroviaire dans notre pays et s'inquiète à juste titre du niveau alarmant de l'endettement du réseau SNCF, elle ne partage pas les préconisations du rapport concernant les « petites lignes » et le recentrage du transport ferroviaire autour des grandes agglomérations et des dessertes TGV entre les principales métropoles.

C'est une fois de plus toute une partie du territoire et sa population qui risquent d'être sacrifiées et pénalisées au nom d'une logique purement financière qui ne prend pas en considération la notion d'aménagement équilibré du territoire, dont le fer est un des leviers essentiels. On ne peut évoquer sans cesse les difficultés et le décrochage de la « France périphérique » et du monde rural, ou encore les conséquences environnementales du « tout voiture » et du trafic routier, si on ne prend pas en compte la place déterminante du système ferroviaire dans une logique de cohésion des territoires et de transition vers une mobilité « bas carbone ».

Au moment où les fermetures de gares et de dessertes se poursuivent, les élus des petites villes ne sont pas hostiles à une réflexion et à une vaste concertation en vue de réformer un système de transports du quotidien effectivement à bout de souffle, à la stricte condition de dépasser la simple logique financière et une vision uniquement métropolitaine de la question des transports en France.
L'APVF mandate son Bureau pour obtenir des précisions auprès de la Ministre des transports et du Ministre de la Cohésion des territoires et leur faire part des inquiétudes de la « France périphérique ».

Guillaume Mailloux