Automobile : des pièces importées seraient liées au travail illégal des Ouïghours



Mardi 21 Mai 2024


Les importations de pièces issues du travail illégal des Ouïghours font l'objet d'un scandale majeur touchant plusieurs constructeurs automobiles européens. Accusés par un rapport du Sénat américain, des entreprises comme BMW, Volkswagen, Jaguar Land Rover et Volvo sont dans la tourmente pour avoir utilisé des composants fabriqués par des fournisseurs exploitant le travail forcé des Ouïghours.



Quels constructeurs sont accusés d’avoir importé des pièces illégalement ?

Les constructeurs automobiles européens, notamment BMW, Volkswagen, Jaguar Land Rover et Volvo, sont accusés d'avoir importé des véhicules aux États-Unis avec des pièces provenant de fournisseurs chinois impliqués dans le travail forcé des Ouïghours. Selon un rapport du Sénat américain, ces entreprises ont enfreint la loi sur le travail forcé des Ouïghours (UFLPA) mise en place en 2021, interdisant l'importation de produits liés à cette pratique.

BMW est spécifiquement accusé d'avoir importé 8 000 véhicules Mini Cooper contenant des pièces d'un fournisseur chinois interdit. Le rapport indique que ces importations ont continué jusqu'en avril 2023, malgré la législation stricte en place. BMW a déclaré avoir pris des mesures pour cesser l'importation des produits concernés et s'engage à communiquer avec ses clients et concessionnaires à ce sujet.

L’importation est interdite par la loi américaine

Volkswagen, quant à lui, affirme prendre très au sérieux les accusations de violation des droits humains et avoir agi pour remplacer les pièces incriminées afin de se conformer à la législation américaine. Jaguar Land Rover et Volvo sont également pointés du doigt pour des pratiques similaires, mettant en lumière un manque de contrôle rigoureux sur leurs chaînes d'approvisionnement.

Les autorités américaines, ainsi que d'autres pays occidentaux, condamnent fermement le travail forcé des Ouïghours, assimilant ces pratiques à un génocide, une accusation que Pékin nie catégoriquement. La loi américaine de prévention interdit l'importation de produits du Xinjiang à moins que les entreprises puissent prouver l'absence de travail forcé dans leur chaîne de production.

 

Paolo Garoscio