Airbus : l’AESA lance un programme d’inspection sur les avions A350-1000



Vendredi 6 Septembre 2024


Après un incident sur un A350-1000 de Cathay Pacific, l'AESA, l'Agence européenne de la sécurité aérienne, a annoncé, dans un communiqué publié le 5 septembre 2024, avoir lancé un vaste programme d'inspection sur les appareils équipés de moteurs Trent XWB-97 de Rolls-Royce.



L'AESA impose des inspections sur les A350-1000 d'Airbus

Après un incendie moteur sur un Airbus A350-1000 de Cathay Pacific, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a déclenché une série d'inspections d'urgence. Cet incident, survenu lors d'un vol entre Hong Kong et Zurich, a remis en lumière les préoccupations concernant les moteurs Trent XWB-97 fabriqués par Rolls-Royce. Les 86 appareils équipés de ce moteur devront subir des vérifications strictes, imposées par l'AESA, dans un délai allant de 3 à 30 jours, selon l’état de service de chaque moteur.  

Cathay Pacific avait, pour sa part, été contraint d'annuler 90 de ses vols. D'autres transporteurs, comme British Airways et Virgin Atlantic, sont également touchés. Ces inspections soulèvent des inquiétudes économiques pour les compagnies aériennes, qui doivent ajuster leurs opérations et gérer les retards ou annulations possibles, particulièrement sur les trajets long-courriers.

Chute des actions de Rolls-Royce et Airbus

L’incident n’a pas seulement secoué Cathay Pacific. En tant que constructeur des moteurs Trent XWB-97, Rolls-Royce fait face à des inquiétudes concernant la durabilité de ses équipements. Les répercussions économiques se font déjà sentir avec une baisse de leurs actions en Bourse des deux parties : -0,58 % à la Bourse de Londres pour Rolls-Royce, et de -1,38 % pour Airbus à la Bourse de Paris. 
 
Les transporteurs européens, comme Air France et Lufthansa, ne sont pas directement concernés puisqu'ils utilisent d'autres versions de l'A350 d'Airbus : l'A350-900 pour Air France notamment, qui est équipé de moteurs XWB-84 de Rolls-Royce. Cependant, la surveillance reste renforcée pour éviter tout effet domino qui pourrait secouer davantage l’industrie aérienne.


Axelle Ker