Airbnb : bientôt le clap de fin ?
La réforme adoptée le 7 novembre 2024 marque une étape importante dans l'encadrement des meublés de tourisme. Cette loi a été mise en place pour répondre à une explosion des locations de courte durée, qui ont quadruplé en huit ans, passant de 300 000 à 1,2 million de logements. Les principaux changements incluent :
Limitation des avantages fiscaux : la nouvelle loi prévoit de réduire les incitations fiscales pour les propriétaires qui optent pour la location touristique, une mesure qui vise à encourager le retour des logements sur le marché locatif traditionnel.
Pouvoir accru des municipalités : les mairies auront désormais la possibilité de limiter le nombre de jours pendant lesquels un bien peut être loué via Airbnb, avec un plafond généralement fixé à 90 jours par an, contre les 120 jours précédents. Cette législation inquiète particulièrement les petits propriétaires qui louent leur résidence principale pour améliorer leur pouvoir d'achat. Pour certains, la location saisonnière représente 25 % des revenus mensuels. « Si on passe à 90 nuits, je perds pratiquement un mois de salaire », confie Karine, qui gagne 2 000 euros par mois, à Europe 1.
Malgré la baisse du nombre de jours autorisés, certains propriétaires envisagent difficilement de revenir à la location longue durée, souvent perçue comme plus risquée à cause des procédures complexes pour expulser un locataire indélicat.
Limitation des avantages fiscaux : la nouvelle loi prévoit de réduire les incitations fiscales pour les propriétaires qui optent pour la location touristique, une mesure qui vise à encourager le retour des logements sur le marché locatif traditionnel.
Pouvoir accru des municipalités : les mairies auront désormais la possibilité de limiter le nombre de jours pendant lesquels un bien peut être loué via Airbnb, avec un plafond généralement fixé à 90 jours par an, contre les 120 jours précédents. Cette législation inquiète particulièrement les petits propriétaires qui louent leur résidence principale pour améliorer leur pouvoir d'achat. Pour certains, la location saisonnière représente 25 % des revenus mensuels. « Si on passe à 90 nuits, je perds pratiquement un mois de salaire », confie Karine, qui gagne 2 000 euros par mois, à Europe 1.
Malgré la baisse du nombre de jours autorisés, certains propriétaires envisagent difficilement de revenir à la location longue durée, souvent perçue comme plus risquée à cause des procédures complexes pour expulser un locataire indélicat.
Un marché immobilier figé
Le contexte de cette réforme est celui d'une crise immobilière aiguë. Dans certaines régions, le marché locatif est tellement tendu que des jeunes actifs, à la recherche d'un logement proche de leur emploi, se retrouvent à habiter dans des campings. Le gouvernement cherche donc à désengorger le marché locatif traditionnel en incitant les propriétaires à privilégier des baux plus longs, accessibles aux résidents permanents.
D'autre part, certains propriétaires ont tiré parti du marché immobilier favorable il y a quelques décennies pour investir dans des biens destinés aux locations touristiques. D'autres profils sont plus étonnants, tels Christelle qui, bien qu'habitant en HLM, a pu acheter un logement dans la banlieue sud de Paris et le loue en AirBnb.
De nombreux biens sont ainsi sortis du marché. Beaucoup d'entre eux sont ainsi concentrés dans les mains de quelques propriétaires qui préfèrent les louer aux touristes. En plus d'être plus rentable, cela leur permet de contourner un certain nombre de réglementations imposées aux logements classiques.
D'autre part, certains propriétaires ont tiré parti du marché immobilier favorable il y a quelques décennies pour investir dans des biens destinés aux locations touristiques. D'autres profils sont plus étonnants, tels Christelle qui, bien qu'habitant en HLM, a pu acheter un logement dans la banlieue sud de Paris et le loue en AirBnb.
De nombreux biens sont ainsi sortis du marché. Beaucoup d'entre eux sont ainsi concentrés dans les mains de quelques propriétaires qui préfèrent les louer aux touristes. En plus d'être plus rentable, cela leur permet de contourner un certain nombre de réglementations imposées aux logements classiques.