Dans un contexte de pression accrue sur les résultats, la compétition interne est forte autour des ressources de qualité : le CDP doit donc savoir mobiliser ses partenaires internes, hors toute relation hiérarchique. Cela suppose de savoir établir un premier contact de qualité pour établir les bases du partenariat autour du projet.
Repérage des alliés individuels
Ceci sera fait au travers d’entretiens individuels avec chacun des partenaires potentiels afin de :
a) faire connaissance sur le plan professionnel : expérience et histoire dans l’entreprise, rôle, responsabilités, missions, rattachement hiérarchique, réseau interne et zones d’influence, enjeux et contraintes actuels (indépendamment du projet),
b) comprendre ses leviers de motivation[[1]]url:#_ftn1 au moyen d’un questionnement non intrusif et d’une écoute de qualité (verbale et non verbale) et de commencer à imaginer ce que le projet pourrait lui apporter et ce qu’il pourrait apporter au projet,
c) rechercher son avis, ses conseils et mises en garde sur le projet sans le limiter ni le censurer. Afin de commencer à définir les contours d’un espace gagnant-gagnant, les questions suivantes sont riches en contenu :
à quoi verrez vous que ce projet est une réussite ? qu’attendez-vous de positif à court et moyen terme ? quels sont les pièges à éviter, les « gains rapides » à mettre en place ? qui est intéressé dans votre département, qui est contre ? qui faudrait-il convaincre ? quels autres projets risquent d’être impactés ? quel type de communication aura un impact positif au sein de votre département? comment avez-vous envie de contribuer au projet ? quelle valeur ajoutée souhaitez vous apporter ? combien de temps pouvez-vous y passer ? qu’est ce qui pourra vous y aider ? comment pourrons-nous travailler ensemble de façon efficace ?
A ce stade, une écoute sans faille, la capacité à se synchroniser avec le partenaire, à choisir le bon style de communication, à définir le cadre et à créer une économie positive de signes de reconnaissance sont essentielles pour établir les prémices d’un espace gagnant-gagnant.
Les informations issues de ces entretiens seront utilement structurées et synthétisées par chacun des membres de l’équipe du chef de projet pour usage exclusif au sein de l’équipe. L’outil de synthèse (fichier ou base de données selon la taille du projet) permettra d’identifier les atouts qualitatifs de chaque allié potentiel, par exemple :
pouvoir d’influence (faire avancer les décisions), pouvoir d’action (travailler sur des aspects concrets), pouvoir de communication (faire passer les informations, les messages positifs, valorisation du projet, des avancées, de l’équipe projet), pouvoir d’information (remonter vers le chef de projet toute information utile en provenance du terrain : changement d’environnement, d’organisation, réticences collectives …).
[[1]]url:#_ftnref1 Besoin de sécurité, d’appartenance, d’estime des autres, d’estime de soi, de réalisation personnelle (cf pyramide de Maslow)
Cartographie des énergies en présence
Afin d’identifier la quantité d’énergie positive mobilisable en faveur du projet, et mettre en place la stratégie de fédération des alliés, le Directeur de Projet et son équipe pourront positionner chacun des acteurs sur une grille socio-dynamique simplifiée[[1]]url:#_ftn1 (visuel ci-dessus) croisant :
le degré d’énergie que chaque acteur est prêt à consacrer au projet (positive, faible ou nulle), son degré d’affinité avec le projet (résolument contre, neutre ou pour).
Il est essentiel de rappeler ici que la classification d’un acteur dans une typologie ne vaut que de façon ponctuelle et opérationnelle par rapport à un projet précis : c’est pourquoi l’équipe projet évitera de donner aux typologies d’acteurs des noms prêtant à moquerie ou caricature. Par ailleurs, elle veillera à revisiter très régulièrement sa cartographie afin de la mettre à jour et d’identifier qui pourrait être amené à changer d’attitude vis-à-vis du projet, pourquoi et comment.
La sixième compétence sera centrée sur la capacité à déployer et mettre en mouvement l'énergie collective en faveur du changement « Sache accompagner les ruisseaux vers les rivières »
Afin d’identifier la quantité d’énergie positive mobilisable en faveur du projet, et mettre en place la stratégie de fédération des alliés, le Directeur de Projet et son équipe pourront positionner chacun des acteurs sur une grille socio-dynamique simplifiée[[1]]url:#_ftn1 (visuel ci-dessus) croisant :
le degré d’énergie que chaque acteur est prêt à consacrer au projet (positive, faible ou nulle), son degré d’affinité avec le projet (résolument contre, neutre ou pour).
Il est essentiel de rappeler ici que la classification d’un acteur dans une typologie ne vaut que de façon ponctuelle et opérationnelle par rapport à un projet précis : c’est pourquoi l’équipe projet évitera de donner aux typologies d’acteurs des noms prêtant à moquerie ou caricature. Par ailleurs, elle veillera à revisiter très régulièrement sa cartographie afin de la mettre à jour et d’identifier qui pourrait être amené à changer d’attitude vis-à-vis du projet, pourquoi et comment.
La sixième compétence sera centrée sur la capacité à déployer et mettre en mouvement l'énergie collective en faveur du changement « Sache accompagner les ruisseaux vers les rivières »
[[1]]url:#_ftnref1 Celle-ci est inspirée des travaux de Jean Christian Fauvet et Xavier Stéphani « La socio-dynamique, un art de gouverner », Editions d’Organisation et par les grilles plus élaborées proposées par Bruno César et Olivier d’Herbemont pour piloter les projets en environnement hostile dans " La Stratégie du projet latéral".