2021 : très grosse année pour les rémunérations des patrons du CAC 40



Vendredi 22 Avril 2022


D’après la plateforme dédiée aux sociétés cotées Scalens, en 2021 les rémunérations des patrons du CAC 40 ont presque doublé par rapport à 2020. Atteignant un niveau largement supérieur à 2019.



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Ce n’est pas uniquement parce que l’année 2020 a été celle du Covid, car les montants versés sont bien supérieurs à ceux de 2019. D’après la plateforme dédiée aux sociétés cotées Scalens, la rémunération moyenne des patrons du CAC 40 a atteint 8,7 millions d’euros, contre 4,5 millions d’euros en moyenne l’année précédente et 5,4 millions en 2019.
« La rémunération des patrons comporte habituellement trois volets : un salaire fixe, une part variable (liée à la réalisation d’objectifs dans l’année) et un dispositif d’intéressement à long terme, qui sera versé dans quelques années, également sous conditions. Il existe ainsi une différence entre la rémunération attribuée et celle qui est effectivement empochée. M. Tavares a ainsi perçu 19 millions d’euros en 2021 (au titre de son fixe et de son variable) et, si les objectifs définis par le conseil d’administration sont atteints, il pourrait recevoir, d’ici à 2028, un complément évalué à 47 millions d’euros selon les calculs « basés sur la juste valeur » réalisés par la société de gestion Phitrust. En 2019, le patron de PSA – avant la fusion avec Fiat – avait été gratifié de 7,6 millions d’euros » rapporte Le Monde.

Avec une augmentation de 29% du CAC 40 en 2021 et des objectifs atteints, les rémunérations ont augmenté. « Mais ce ne sont pas les seules raisons de la bonne fortune des dirigeants du CAC 40. « La dissociation de fonctions entre président et directeur général a conduit à de fortes augmentations », explique Bénédicte Hautefort, cofondatrice de Scalens. Chez Legrand, le salaire fixe cumulé de la présidente, Angeles Garcia-Poveda, et du directeur général, Benoît Coquart, dépasse de 30 % celui de l’ex-PDG Gilles Schnepp. Le même Gilles Schnepp, devenu président de Danone, empoche un fixe qui, en ajoutant celui du directeur général, Antoine de Saint-Affrique, représente le double du montant inscrit sur la fiche de paye de l’ex-PDG Emmanuel Faber. Idem pour Orange : en 2022, le tandem Jacques Aschenbroich et Christel Heydemann coûtera le double de Stéphane Richard. Et Mme Hautefort de souligner également les « primes exceptionnelles » versées chez Stellantis ou Sanofi » ajoute le quotidien.

Joseph Martin