2018, année record des démissions à la SNCF



Jeudi 10 Octobre 2019


Le Parisien assure qu’en 2018, 1 025 démissions ont été enregistrées à la SNCF contre 763 en 2017 et 614 en 2016. Une augmentation de 34% qui en dit long sur la perte des avantages à travailler pour la compagnie.



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Quelque chose a changé à la SNCF. En témoigne l’explosion du nombre de démissions en quelques mois. En 2018, 1 025 démissions ont été effectives soit 36% de plus que 2017. Une tendance relevée par Le Parisien-Aujourd’hui en France Par rapport aux 140 000 salariés du groupe, le chiffre ne représente clairement pas un abandon généralisé du navire, mais mérite tout de même d’être relevé. D’autant qu’il semble bien que l’année 2018 a été un tournant par rapport à 2017 (763 démissions) mais aussi 2016 (614 démissions)

Du côté des syndicats, la réponse est simple. Les dernières réformes sur le statut de cheminot a joué un rôle. Pourtant, ceux qui démissionnent ne sont pas concernés puisque le statut disparaitra que l’année prochaine pour les entrants. « Si les organisations salariales redoutent la fin de ce statut pour les nouveaux entrants à partir du 1er janvier 2020, ce dernier ne suffit plus à attirer une population jeune avide de dynamisme professionnel -ou tout simplement de ne pas faire carrière- et moins encline à s’intégrer plusieurs décennies dans un grand groupe. Un syndicaliste raconte d’ailleurs au Parisien avoir « accompagné un collègue qui voulait absolument partir cette année alors qu’il avait quatorze ans d’ancienneté et qu’au bout de quinze années, un cheminot a le droit d’avoir les facilités de circulation à vie » » commente Le Figaro.

« Les représentants des patrons des transports publics estiment de leur côté que la libéralisation rehaussera au contraire l’attractivité du secteur. Selon l’Union des Transports Publics, les salaires seront ainsi tirés vers le haut par l’arrivée de nouveaux acteurs ferroviaires. Sur ce point, le problème de compétitivité de la SNCF permet aussi quelques doutes. Affaire à suivre, dans une industrie en plein bouleversement » appuie le quotidien. Il se pourrait bien que ce ne soit que le début des turbulences. 

Joseph Martin